Cela fait maintenant plusieurs jours que la grève dans les raffineries paralyse l’approvisionnement en carburants et l’économie française. Toutes les stations-services de l’Hexagone font face à des embouteillages monstres. En effet, le secteur craint une panne sèche et si cela arrive, les conséquences seraient désastreuses. Pour cause, plusieurs professions dépendent de ce secteur pour continuer à marcher. Que prévoit donc TotalEnergies pour débloquer la situation ? Que demandent concrètement les syndicats ? Quid de la situation chez Esso-ExxonMobil ?
Grève dans les raffineries : les négociations entre TotalEnergies et les syndicats
Jeudi encore, la grève dans les raffineries s’est poursuivie, et ce, presque dans tout le pays. Pour TotalEnergies, elle a encore été reconduite. Raison pour laquelle le groupe a entamé des négociations nocturnes jeudi à 20h. Il s’agit de la première négociation depuis le début de la grève dans les raffineries.
Grève dans les raffineries : une augmentation de salaire inévitable ?
Des négociations salariales collectives ont eu lieu jeudi soir entre TotalEnergies et les organisations syndicales. Une décision que les syndicats ont attendu depuis des jours. Rappelons que la direction de Total se disait contre toutes négociations avant les blocages ne soient tous levés. Le fait est qu’elle n’avait plus trop le choix étant donné l’ampleur que le mouvement a prise. De l’autre côté, le gouvernement a également fait pression.
En effet, le ministre de l’Economie a précisé que TotalEnergies devait augmenter les salaires. « Evidemment que Total a les moyens d’augmenter les salaires l’intéressement et la participation », a précisé Bruno Le Maire sur un média. Il a même souligné qu’il a « le devoir d’augmenter les salaires ». Pour rappel, les salariés des dépôts de carburants et de raffineries de TotalEnergies demandent 10% d’augmentation. Selon eux, il faudrait indexer les salaires sur l’inflation.
La grève a été reconduite sur tous les sites TotalEnergies
Jeudi après-midi, tous les sites TotalEnergies concernés par cette grève ont décidé de reconduire le mouvement. Par contre, la raffinerie Esso-ExxonMobil de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), elle, a levé la grève. Pour cause, la direction et les deux syndicats majoritaires ont signé un accord. Si l’on ne connaît pas exactement les contours de cet accord, la direction se dit satisfaite de la fin de cette grève. Du côté de TotalEnergies, si les négociations d’hier soir ne s’avèrent pas fructueuses, la journée de ce vendredi s’annonce « grave ». D’ailleurs, le secrétaire CGT du comité TotalEnergies Europe l’a souligné : sans négociations, « ça va être chaud demain (aujourd’hui) ». A noter que le taux de grévistes augmente de jour en jour.
La réquisition du gouvernement contestée par les salariés
Le gouvernement a mis en place une solution d’urgence pour pallier cette grève : la réquisition. Aussi, certains salariés du site Esso-ExxonMobil en Normandie ont été réquisitionnés. Quelques personnels du dépôt TotalEnergies à Mardyck, près de Dunkerque, sont aussi concernés par cette réquisition. Ils sont six à avoir reçu la visite des gendarmes à leur domicile. Chose que contestent évidemment les syndicats du site. Selon le leader de la CGT, Philippe Martinez, c’est une « décision scandaleuse ». Pour lui, le gouvernement remet en cause le droit de grève. Il a donc annoncé le dépôt d’un référé en justice.
Si le gouvernement a choisi de réquisitionner des salariés du dépôt de Flandres, c’est parce que la moitié des Hauts-de-France s’alimentent à ce niveau-là. Or, il n’a plus livré de carburants depuis le 26 septembre. Après presque trois semaines de grève, on se doute que la situation devient de moins en moins gérable.
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