Avec la réouverture des frontières américaines lundi, Air France compte remonter rapidement en cadence sur cette destination majeure, annonce sa directrice générale Anne Rigail, qui «espère que le pic de la crise est passé». «On l’attend depuis longtemps!», s’exclame-t-elle.
Un nouveau souffle pour Air France
La situation s’est améliorée ces derniers mois et l’été a déjà été plutôt bon, même si les avions étaient quasiment uniquement remplis d’Américains vaccinés venus visiter l’Europe, avec «un peu moins de 50% des vols». L’annonce, par les autorités américaines, que les voyageurs complètement vaccinés et fraîchement testés pourraient se rendre aux Etats-Unis à partir du 8 novembre, a eu un effet «très positif et immédiat» sur les réservations, se réjouit Anne Rigail.
Air France compte proposer cet hiver 122 vols hebdomadaires vers ce pays, contre 95 actuellement. «D’ici la fin mars, nous reviendrons progressivement à 90% de nos capacités de 2019», décrit la dirigeante. Cela confirme donc que l’économie aérienne va enfin reprendre son cours pour la compagnie française.
«Très forte agilité»
Dans le reste du monde, Air France «restaure» également son réseau avec des fréquences «adaptées à la demande», indique Anne Rigail qui note que les voyageurs répondent présent dès qu’un pays rouvre ses frontières – comme récemment le Canada. «Ça peut aller vite sur certaines destinations et ça nous rend optimistes sur le fait de pouvoir retrouver entre 70% et 75% de notre capacité globale dès cet hiver», contre 60% cet été , remarque-t-elle.
Air France : «On a abandonné l’exercice de la boule de cristal»
Si la situation sanitaire en Europe ne préoccupe pas particulièrement la directrice générale d’Air France pour le moment, «on a vu qu’effectivement les choses peuvent basculer rapidement», relève-t-elle, faisant allusion à la situation aux Antilles et à la Réunion ces derniers mois. «On ajuste vraiment notre programme chaque semaine». A quand un retour aux 100% d’avant la pandémie? «On a abandonné l’exercice de la boule de cristal», répond-elle. Notamment parce que l’activité reste «assez faible» vers l’Amérique du Sud et l’Asie. «Un pronostic sur la réouverture de la Chine, c’est très compliqué», soupire-t-elle.
Il faudra aussi reconquérir la clientèle affaires qui reprend l’avion nettement moins vite que les vacanciers.