Selon les scientifiques chargés de conseiller l’exécutif, les enfants nés après mars 2020 ont «un déficit d’immunité collective acquise» car le virus à l’origine de la maladie n’a quasiment pas circulé. Guide entreprise vous explique ce que cela signifie.
Des enfants peu immunisés
Pendant l’hiver 2021-2022, «l’épidémie de bronchiolite pourrait être de grande ampleur compte tenu d’un déficit d’immunité collective acquise significatif pour les enfants nés après mars 2020», prévient le Conseil. «L’amplitude de l’épidémie 2020-2021 a été très inférieure à celle de la saison précédente, avec un début tardif», note encore l’institution. Ainsi, l’épidémie n’avait occasionné que 33 971 passages aux urgences des moins de 2 ans durant l’hiver dernier, contre 56 427 en 2019-2020, résume Santé publique France dans son bilan annuel . «Cette circulation minimale entraîne un risque de circulation du virus pour les enfants non immunisés lors de l’épidémie 2020-2021, ainsi que pour les enfants qui vont naître entre maintenant et le second mois de la circulation du virus», relèvent les scientifiques en précisant que la population susceptible d’être touchée pourrait être «supérieure à celle observée habituellement».
Une épidémie décalée à janvier ?
En s’appuyant sur des données de l’hémisphère sud – et notamment sur ce qui a pu être observé en Australie où plusieurs Etats avaient noté une hausse inhabituelle des cas de bronchiolite alors que la saison printemps-été commençait – le Conseil scientifique souligne que l’épidémie de bronchiolite pourrait également être décalée dans le temps par rapport à celles qui avaient lieu avant la crise sanitaire de 2020. «Il convient donc d’anticiper que la taille de l’épidémie VRS sera plus importante cet hiver en comparaison des hivers précédents, notamment si elle est décalée en janvier ou en février 2022». «L’idée, c’est de pouvoir détecter le plus en amont possible la survenue de l’épidémie, pour permettre la mise en place de l’organisation des services hospitaliers», ajoute-t-elle.