La Banque de France observe une décélération du rythme de croissance des encours de crédit immobilier en septembre et anticipe la poursuite de cette tendance en octobre. Parallèlement, les courtiers commencent à relever une légère augmentation des taux sur les barèmes de novembre alors même que les prix de l’immobilier se stabilisent en France. Le marché de l’immobilier, toujours en surchauffe, est peut-être en voie de normalisation. La production de crédit immobilier reste à un niveau élevé en septembre mais elle devrait décroître en octobre.
La production de crédit immobilier reste à un niveau élevé au mois de septembre, selon les derniers chiffres de la Banque de France, publiés ce mercredi. D’autant que sur le front des taux, cela commence également à frémir. La Banque souligne toujours, sur septembre, des taux historiquement bas, autour de 1,13%.
Les taux restent donc très bas, mais pour combien de temps, alors que les taux à 10 ans sont sous pression à la hausse sur les marchés et que la référence de l’OAT 10 ans en France semble désormais stabilisé au-dessus de 0% , après une longue période en territoire négatif.
Pression sur les taux
Sur un terrain plus prospectif, certains courtiers en crédit immobilier commencent même à sonner l’alerte. Selon le courtier Vousfinancer, « après un mois d’octobre marqué par quelques hausses isolées, 60 % des barèmes de novembre reçus des banques proposent des augmentations de taux, de 0,05 à 0,25 point, sur l’ensemble des durées et des profils ». Selon les calculs du courtier, les taux moyens sont en hausse à 1% sur 15 ans, à 1,15% sur 20 ans et à 1,4% sur 25 ans. Reste que ces taux apparaissent toujours extrêmement attractifs, surtout en période de retour de l’inflation .
« Il est encore trop tôt pour affirmer que l’ère des taux bas est définitivement terminée. » .
L’impact du HCSF
Une remontée, même faible, pourrait avoir des conséquences sur l’exclusion de certaines catégories d’emprunteurs, ne serait-ce que par l’effet mécanique du taux d’usure , qui intègre également le coût de l’assurance et des garanties. Les banques sont désormais réglementairement tenues de respecter les contraintes imposées par le Haut conseil de la stabilité financière , qui exigent notamment un taux d’effort en dessous de 35%.
Des prix qui se stabilisent
Reste enfin à apprécier l’impact de la baisse tendancielles des prix de l’immobilier sur la production. Selon le baromètre de Meilleurs Agents, les prix semblent se stabiliser en novembre. Là aussi, la tendance mérite d’être confirmée dans les prochains mois.