TikTok, Instagram ou encore Snapchat… ces réseaux sociaux ont un point commun : les filtres de beauté. Y avoir recours est devenu de plus en plus banal au fil du temps. Conçus pour améliorer l’esthétique sur ces réseaux, certains filtres peuvent même faire des transformations très réalistes. Choses qui embrouillent notre conception de la beauté, surtout chez les adolescents. Guide entreprise s’est emparé du sujet.
Filtres de beauté sur les réseaux sociaux : complexes pour les adolescents
Avec l’arrivée des filtres de beauté, l’idée que nous avons de la beauté est devenue de moins en moins réaliste. Si certains ont une idée bien trempée de ces retouches photos, les plus fragiles, notamment, les ados en pleine construction, se trouvent vite perturber par l’image véhiculée par ces filtres.
Les filtres de beauté : un phénomène qui s’amplifie
L’ère des premiers filtres, couronnes de fleurs ou encore oreilles de chien, est bien révolue. Les filtres d’aujourd’hui font de belles pommettes, affinent et taillent le visage, blanchissent les dents ou encore lissent le teint. Ces filtres donnent une transformation presque réaliste si bien qu’ils gagnent gagne en popularité auprès des utilisateurs. D’autant plus que les filtres de ce genre ne cessent d’apparaître, offrant de plus en plus d’options de retouche. L’un des derniers arrivés est « Bold Glamour » de TikTok. Celui-ci transforme votre visage en un standard de beauté, aux traits parfaits. Un filtre qui est déjà plus évolué et qui a choqué plus d’un car en l’utilisant, rien dans la vidéo ne montre que votre apparence a été modifiée. Avec l’évolution des filtres et la multiplication des images dopées à l’intelligence artificielle, notre conception de la beauté devient de moins en moins réaliste.
Cause de mal-être des adolescents ?
Depuis son apparition, le filtre « Bold Glamour » de TikTok a déjà été utilisé plus de 28 millions de fois non sans choquer de nombreux utilisateurs, anonymes comme célébrités. De nombreuses personnes de renoms comme Iris Mittenaere ou encore Carla Bruno ont ainsi dénoncé l’effet de ces filtres sur les plus jeunes. Effectivement, ce sont les plus jeunes, les adolescents qui sont le plus sensibles à ces effets et aux contenus provenant d’influenceurs. Les adolescents, corps en construction et en transition, peuvent vite être complexés par ces standards de beauté. La dysmorphophobie banale et naturel de l’adolescence pourrait devenir un terrible manque de confiance en soi. Elle pourrait même continuer jusqu’à l’âge adulte et provoquer des troubles du comportement alimentaire.
Vers l’affichage obligatoire de l’utilisation des filtres
Face à la différence significative entre le naturel et l’effet de « Bold Glamour », des marques font campagne contre ce filtre. La marque Dove a récemment invité les femmes à tourner le dos à ce filtre. Le gouvernement a également réagi suite à l’utilisation banalisée des filtres. De plus, cette action a aussi pour but de protéger les jeunes du mal-être qu’ils pourraient provoquer. Vendredi, il a proposé de rendre obligatoire l’affichage d’une mention lorsqu’un filtre a été utilisé par un influenceur dans un contenu promotionnel. Les contours de cette mesure ne sont pas encore connus. Néanmoins, elle fait partie d’une proposition de loi étudiée cette semaine en séance publique à l’Assemblée nationale.