Le géant français du pétrole et du gaz surfe sur la remontée des cours avec la reprise économique post-pandémie, tandis que de nombreux pays sont confrontés à des problèmes de pouvoir d’achat.
Bénéfice de TotalEnergies : sur quelle base se pose le calcul ?
Le malheur des uns fait le bonheur des autres. En pleine crise de l’énergie, TotalEnergies a annoncé ce jeudi un bénéfice net multiplié par 23 sur un an, à 4,6 milliards de dollars au troisième trimestre. Et ce, grâce à la remontée des cours des hydrocarbures, en particulier de la flambée du gaz. «La reprise économique mondiale, notamment en Asie, a entraîné une forte hausse des prix de toutes les énergies au troisième trimestre», souligne dans un communiqué Patrick Pouyanné, le PDG du géant français.
Ce bénéfice se compare aux 202 millions de dollars du troisième trimestre 2020, un niveau alors bas en raison de la déprime des cours en pleine pandémie.
Forte progression
La principale explication à cette hausse est donc, d’après les réflexions de Guide entreprise, la remontée des cours des hydrocarbures : pétrole mais aussi gaz, notamment sous sa forme liquéfiée , une activité dans laquelle le groupe est très actif. Cette flambée des cours pose d’ailleurs des problèmes de pouvoir d’achat dans de nombreux pays, car elle se traduit dans les prix à la pompe ou dans ceux du chauffage, obligeant des gouvernements à intervenir. C’est notamment le cas en France, avec l’annonce d’un chèque carburant.
TotalEnergies a aussi profité d’une remontée de sa production d’hydrocarbures, en hausse de 4% sur un an au troisième trimestre, notamment grâce à la forte demande pour le gaz et au choix des pays producteurs de pétrole de remettre des barils sur le marché.
Le groupe a récemment été épinglé pour sa stratégie de dénégation ou de minimisation du réchauffement climatique. Une vaste étude a en effet prouvé que les dirigeants de Total étaient au courant dès les années 1970 des effets délétères de l’utilisation des énergies fossiles, mais ont ignoré ces mises en garde et ont même contribué à entretenir le doute sur la réalité du changement climatique.