L’isotrétinoïne orale est actuellement le seul traitement potentiellement curatif des acnés sévères, qui peuvent générer des cicatrices importantes sur la peau et dégrader considérablement la qualité de vie des malades.
«Un risque de décompensation psychique ne peut être exclu»
Habituellement prescrite en deuxième intention, après échec des traitements initiaux notamment à base de cyclines, l’isotrétinoïne orale doit être initiée par le dermatologue. Il valide l’indication et adapte la prescription, en tenant compte des risques d’effets secondaires qu’il faut savoir anticiper et gérer. «En premier lieu, le risque de malformation du fœtus impose une contraception efficace avant l’initiation du traitement, pendant toute la durée du traitement et pendant le premier mois suivant l’arrêt du traitement», explique le Pr Marie Beylot-Barry .
«Concernant les troubles psycho-comportementaux rapportés, il est souvent difficile de faire la part entre l’origine médicamenteuse, l’acné elle-même ou les troubles psychologiques liés à l’adolescence», ajoute l’experte.
Traitement de l’acné : des mesures de renforcement
Outre les mesures déjà mises en place, des mesures de renforcement ont été instaurées :
- nécessité d’une double consultation avant toute initiation de traitement , afin de laisser un délai de réflexion suffisant au patient.
- Prescription d’une contraception d’urgence et de préservatifs de façon systématique en cas de contraception orale , considérée comme moins fiable qu’un DIU ou un implant.
Traitement de l’acné : des actions supplémentaires
Le renouvellement du traitement peut être assuré par le dermatologue, mais aussi par le généraliste, ou en alternance, «nécessitant une bonne coordination entre les deux», juge Marie Beylot-Barry. «La diffusion de l’information et l’amélioration de la communication entre professionnels représentent donc des enjeux importants et des actions en ce sens doivent être menées», note la vice-présidente.