Les prix de l’immobilier de luxe s’effondrent

Depuis le début de 2024, la tendance baissière des prix de l’immobilier ne concerne plus uniquement l’immobilier standard. Dans certaines des régions les plus prisés, les prix des biens sont également en baisse. Ils s’effondrent même selon le dernier baromètre du réseau d’agences de prestige Barnes. Mais expliquer cette chute des prix de l’immobilier de luxe ?

La crise immobilière s’étend dans l’immobilier de luxe

Le marché de l’immobilier de luxe est marqué par endroits par des baisses de prix significatifs. Si dans certaines zones, les prix ont tendance à stagner, dans d’autres, la chute de prix peut aller jusqu’à 10%, à l’instar de Nantes.

Immobilier de luxe : un rééquilibrage du marché

Dans le domaine de l’immobilier, il y a l’immobilier standard et l’immobilier de luxe. Lorsqu’on parle de cette seconde catégorie, il s’agit des logements dont les prix atteignent le plus souvent le million d’euro. Et depuis le début de cette année, la crise immobilière n’épargne plus ce secteur ainsi que les ménages fortunés. Eux aussi voient les prix de leurs logements en baisse. Dans certaines zones, la décote est même plus rapide que celle des logements standards. D’après le réseau d’agences de luxe Barnes, cette baisse parfois significative, s’explique par un rééquilibrage du marché de l’immobilier de luxe, notamment dans les grandes villes. « Après une période d’euphorie post-Covid, l’heure est désormais à un rééquilibrage du marché côté prix », décrypte ainsi le réseau d’agences de prestige.

Des chutes de prix de plus de 10% dans certaines zones

Les régions les plus prisées de France ne subissent pas toutefois les mêmes décotes. « Des destinations comme Deauville, la Côte basque, l’Ile de ré, la Côte d’Azur et le littoral varois affichent des prix stables par rapport à 2023 », décrit le réseau. Ces zones attirent toujours autant les grandes fortunes et les investisseurs en quête de biens d’exception. En revanche, les prix des appartements de luxe dans les grandes villes continuent de baisser. Cette baisse varie cependant en fonction des quartiers. A Aix-en-Provence, les prix moyens en par exemple chuté de 6%, 7% à Toulouse et 5% à Lille. La décote atteint même 10% à Nantes voire 13% dans le quartier Jardin Public à Bordeaux. Malgré cela, les quartiers prisés de Marseille (-8%), Lyon (-10%) et Lille continuent de susciter l’intérêt.

Les logements à rénover délaissés

Ce rééquilibrage marqué par une baisse des prix observé par Barnes s’explique surtout sur l’attention accrue des acquéreurs sur les détails et les finitions des biens. Un nouveau comportement qui est devenu récurrent. En d’autres termes, les logements qui ont du cachet, mais qui nécessitent des travaux ne suscitent plus autant d’enthousiasme. A cela s’ajoute les biens qui présentent des caractéristiques spécifiques comme un étage élevé sans ascenseur ainsi que les appartements en rez-de-chaussée ou affectés par des nuisances. Les acheteurs préfèrent désormais des biens en parfait état si bien que l’écart entre ces logements parfaits et les autres se creusent. Ces derniers étant les plus pénalisés et subissent de lourdes décotes. En un an, les prix de vente de ces logements ont de 10 à 20% en moyenne.

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