Après DeepSeek, on ne parle que de ce nouvel agent IA chinois dans l’univers de la technologie depuis quelques jours. Le nouveau venu – Manus – est édité par la société chinoise The Butterfly Effect. Le chatboat a été lancé en avant-première en début du mois et se vante d’être l’agent IA le plus autonome actuellement sur le marché.
De quoi est capable l’agent IA chinois Manus ?
C’est le 5 mars dernier que Yichao Ji, responsable de la recherche sur Manus a dévoilé dans une vidéo de quatre minutes, diffusée sur Youtube, les fonctionnalités et les principaux usages du chatboat. Malgré ses performances qui s’annoncent impressionnantes, il suscite déjà quelques critiques.
Manus : un agent complètement autonome
Ce n’est pas par hasard s’il suscite autant d’engouement. Manus se présente comme un agent complètement autonome capable d’exécuter des tâches complètes de A à Z comme on peut le voir sur la vidéo de présentation. Il peut notamment planifier des voyages, analyser des actions d’entreprises ou encore traiter des fichiers comme les CV. Il peut même créer des sites web interactifs à partir de données analysées. Tout cela, avec une intervention humaine minime. Manus peut également interagir avec différents environnements numériques et peut même naviguer sur le web pour rechercher des données en temps réel. De plus, il continue de travailler dans le cloud même après la fermeture du site. Il notifie ensuite l’utilisateur une fois que la tâche est terminée.
Entre engouement et doutes
La vidéo de présentation de l’IA a tout séduit le monde technologique. En quelques jours, son serveur Discord officiel compte déjà plus de 160 000 membres et son profil X compte déjà plus de 83.000 abonnés. Les premiers utilisateurs ont cependant relevé des problèmes techniques qui mettent en doute les capacités du chatboat. D’après eux, Manus commet des erreurs factuelles, manque souvent de données facilement trouvables en ligne ou ne cite pas toujours les sources. Sur le réseau social X, certains de ses utilisateurs affirment que la chatboat n’est qu’un assemblage d’outils et de modèles d’IA déjà existants. Pour l’instant toutefois, on ignore comment Manus a été formé et quel modèle de langage utilise-t-il. Aucune information à ce sujet n’a encore été communiquée par la société chinoise.
Un succès dû à l’exclusivité
Le chatboat chinois tire son succès grâce au sentiment d’exclusivité qu’il insuffle, notamment par la rareté des invitations. En effet, tout le monde ne peut pas le tester. L’entreprise a mis en place un système d’invitations : les premiers utilisateurs reçoivent des codes qu’ils peuvent partager à leurs proches. En s’inscrivant, ces derniers reçoivent également des codes qu’ils peuvent à leur tour partager. Cette exclusivité a même généré un marché secondaire de revente d’invitations à des prix exorbitants. Mais à l’instar de DeepSeek, une autre IA chinoise, la sécurité ainsi que la confidentialité des données suscitent des interrogations. Face à cela, le gouverneur du Tennessee Bill Lee, a décidé de bannir les deux chatboats chinois – DeepSeek et Manus. En cause, « des graves menaces qui pèsent sur la confidentialité des données et la cybersécurité ».