La judoka de 27 ans accuse son compagnon de lui avoir asséné des coups, tiré les cheveux et d’avoir tenté de l’étrangler dans la nuit de samedi à dimanche. Lors d’une comparution immédiate mardi, le tribunal a relaxé Alain Schmitt.
Alors que la relaxe de l’entraîneur de judo Alain Schmitt – accusé de violences conjugales sur la championne olympique Margaux Pinot – a provoqué mercredi une révolte au sein du sport de judo français, cette dernière a dit, jeudi 2 décembre, avoir cru « y laisser vie ».
Déchaînement de violence entre Margaux Pinot et Alain Schmitt
Dans une conférence de presse auprès de son avocat, le visage couvert d’ecchymoses, Margaux Pinot, 27 ans, a décrit un déchaînement de violence de la part de son compagnon, alors alcoolisé, quand elle se trouvait au lit. « Il s’est mis à califourchon sur moi, il a commencé à me mettre des coups de poings, droite, gauche… Je ne me suis même pas défendue pour éviter les coups, je lui disais « Alain, arrête, arrête ! » », a-t-elle relaté.
« Je me suis dit « tu dois te dégager de lui, sinon t’es morte. » J’ai cru que j’allais y laisser ma vie. Ses coups ont été nombreux, je n’avais jamais fait face à une violence comme ça».
Alain Schmitt a également tenu une conférence de presse quelques heures avant celle de la jeune femme. S’estimant érigé en archétype de l’homme violent malgré sa relaxe, il a fustigé un « lynchage médiatique ».
Soutien de la ministre des sports à Margaux Pinot
Après la décision du tribunal de Bobigny, la Fédération israélienne de judo a annoncé avoir suspendu tout contact avec Alain Schmitt. « Vu la procédure qui est en cours et l’indépendance de la justice, dans ma position de ministre, je ne peux pas m’exprimer sur la procédure qui est en cours », a de son côté déclaré la ministre déléguée aux sports, Roxana Maracineanu, se disant toutefois « en soutien de Margaux qui, pour moi, est clairement victime dans ce qui s’est passé».