Piles boutons avalées par les enfants: la HAS insiste sur la nécessaire rapidité de la réaction

La Haute autorité de santé émet ce mercredi de nouvelles recommandations face à ces objets, présentant la rapidité de réaction en cas d’ingestion comme «essentielle».

Ce mercredi, la Haute autorité de santé a émis de nouvelles recommandations concernant les piles boutons, ces petits objets présents notamment dans les jouets, montres ou télécommandes.

Un manque de recommandations

Une publication qui intervient alors qu’«on constate une augmentation en France des cas d’ingestion de piles de grand diamètre», souligne la HAS.

Mais à ce jour, «aucune recommandation française ne définit de façon détaillée la prise en charge globale des enfants ayant ingéré une pile bouton: les professionnels de santé apprécient seuls la situation de chaque enfant ce qui peut induire une hétérogénéité des pratiques sur le terrain». Une situation à laquelle elle entend répondre, en publiant ce document.

La première recommandation qu’émet la HAS vient répudier l’idée selon laquelle il faudra faire recracher immédiatement par l’enfant la pile avalée.

L’importance de la rapidité de la prise en charge

La HAS met en effet en avant l’importance de la réactivité, les risques augmentant avec le temps. Une pile avalée peut enclaver l’œsophage, le tube reliant la gorge à l’estomac. Une telle situation peut alors entraîner «une brûlure chimique de la muqueuse dont la gravité augmente au-delà de 2 heures».

La HAS ajoute ensuite qu’un risque d’enclavement augmente si l’enfant est âgé de 5 ans ou moins, et que la pile possède un diamètre «supérieur ou égal à 15 mm».

Afin de rechercher où la pile est restée bloquée, la HAS recommande aux professionnels de santé la réalisation d’une radiographie thoracique, décrite comme une «véritable urgence». Puis de réaliser une «endoscopie digestive haute» qui doit intervenir «sans délai pour limiter la survenue d’une brûlure œsophagienne grave», afin de libérer le tube digestif.

Aux pouvoirs publics, la HAS et la Société de toxicologie clinique suggèrent notamment une information régulière sur le long terme sur les risques d’ingestion d’une pile bouton ciblant le grand public, les professionnels de la petite enfance et de santé.

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