Après l’exploit face aux All Blacks, les Bleus favoris pour le mondial 2023 ?

Sans aller trop vite, la performance samedi face à la Nouvelle Zélande propulse les joueurs de rugby XV de France dans la catégorie des favoris à la couronne mondiale en 2023. La rédaction Sport de Guide entreprise fait le point.

Rugby : des Bleus favoris pour la Coupe du Monde ?

La France a abordé ce match contre la Nouvelle-Zélande en sixième position au classement mondial. Pour autant, avant même de battre les All Blacks, l’argument d’une Coupe du Monde à domicile en 2023 et le soutien populaire pouvaient hisser les Bleus dans le groupe des favoris. Alors ce n’est pas la victoire historique samedi soir à Saint-Denis qui va faire fléchir la tendance. « La Coupe du monde est en France, on a déjà une belle génération, on a besoin de victoires marquantes pour valider le travail depuis deux ans. La réponse de samedi soir promet de belles choses pour l’avenir. Ça envoie un message à tout le monde en tout cas». Une victoire qui se produit à quelques jours de celle de l’équipe tricolore de football dont Didier Deschamps a largement félicité.

Comme en 1999 et 2000, la barre des 40 points infligés aux All Blacks, même apparus exsangues à l’issue d’une interminable tournée. «Indéniablement, cela replace l’équipe de France dans les favoris, pense l’ex-demi de mêlée Jean-Baptiste Elissalde.  Même si c’était les All Blacks, ils étaient en fin de tournée. Pour autant, pour la confiance de l’équipe, et surtout le regard des adversaires sur l’équipe de France, cela change beaucoup de choses.» Champions et vice-champions du monde, Sud-Africains et Anglais se sont également rendus coups pour coups à Twickenham. Comme Boks et Blacks cet été.

«J’ai regardé attentivement l’ensemble des matchs, nous explique Thomas Castaignède . Je crois que l’équipe de France produit le meilleur jeu et propose des individualités qui aujourd’hui se placent pour la plupart dans les meilleurs joueurs du monde». « Il y a eu les 20 premières minutes de la deuxième mi-temps qui ont été un peu délicates, mais c’est là où les gros joueurs font la différence. Car quand Romain Ntamack fait son sauvetage dans l’en-but, c’est un tournant du match.

XV de France : des individualités pour faire la différence dans les grands matchs

Les grands joueurs répondent toujours présents. De tous temps, ils marquent les derniers carrés des Coupes du monde. «Oui on en a évidemment, poursuit Skrela. Samedi soir, on n’a pas Marchand et Mauvaka fait super match.

Cette équipe est parée pour ce genre de matchs. Mais quand tu as deux générations U20 championnes du monde, derrière, ça donne des résultats». «On a eu ce débat Ntamack-Jalibert. Il s’avère que l’un et l’autre ont produit de belles copies, précise Thomas Castaignède.

Romain Ntamack, sur la prestation de samedi, a montré qu’il avait une capacité à gérer des matchs importants, ce qui fait de lui un joueur hors normes. On a des joueurs très importants à des postes clés. Il peut y avoir des blessures, plein de choses qui peuvent se passer». « On sent que les hommes changent puisque Woki dans un positionnement peu habituel de deuxième ligne, a fait un match exemplaire. Même si on change les hommes, les performances ne changent pas et ça, c’est important dans l’optique d’une Coupe du monde».

Et maintenant, confirmer

La régularité de ce mandat semble nous prémunir du syndrome des exploits d’un soir à la française. Les attitudes post-victoire des Bleus, sur la pelouse du Stade de France, ont plutôt renvoyé l’image du devoir accompli. «Ce qui est à la fois impressionnant, s’étonne Castaignède, c’est que ces joueurs-là ne voient ce match que comme une étape. J’ai le sentiment qu’ils savent qu’ils peuvent faire bien plus.» Et ça va commencer dès le prochain Tournoi des VI Nations, où l’Irlande et l’Angleterre se déplaceront à Paris.

Une compétition que Fabien Galthié, qui voulait gagner des titres, et ses hommes, n’ont pas encore remportée, terminant deux fois deuxièmes. « Si on confirme avec une première place, ou même un Grand Chelem, ce que je leur souhaite, ils auront battu tout le monde, plus le Tournoi. A un an de la Coupe du monde, on pourra alors dire qu’on est parés pour aller la chercher. Il faut valider les étapes.» C’est vrai, Angleterre, Irlande, Pays de Galles, Ecosse, Australie, Argentine, Nouvelle Zélande, toutes ces nations sont tombées face à l’équipe de France.

Il ne reste plus que les champions du monde sud-africains, dont la venue est prévue en novembre 2022. D’ici là, le XV de France aura encore pris de l’épaisseur, du vécu commun.

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