Après trois replis hebdomadaires d’affilée, le marché parisien connaît lundi matin un nouvel accès de baisse, les marchés craignant que l’accélération du rythme de la vaccination ne soit toujours pas suffisante à vaincre la pandémie alors que le nombre d’infections réaccélère à cause du nouveau variant. Guide entreprise vous fait le tour des marchés.
Les marchés peinent à digérer les informations contradictoires sur la situation sanitaire et économique. Après un repli de 0,5% vendredi -clôturant au passage une troisième semaine consécutive dans le rouge- l’indice phare tricolore creuse brusquement ses pertes lundi face à la poursuite de la progression de la souche Delta du coronavirus, qui pourrait remettre en question le scénario attendu de forte reprise économique. Vers 12h10, le CAC 40 flanche de 2,10% à 6.324,37 points.
Records de contaminations dans les pays en voie de développement
C’est dans les pays en voie de développement que la situation est la plus préoccupante, avec de nouveaux records de contamination dans certains. Beaucoup ont du mal à se procurer et organiser les campagnes de vaccination. Les pays du sud-est asiatique, hors Singapour, sont notamment touchés. Mais le Royaume-Uni connaît lui aussi une nouvelle flambée, ayant détrôné ce week-end l’Indonésie comme épicentre actuel de la pandémie avec plus de 50.000 nouveaux cas recensés… Enfin en France, la violence des manifestations d’hostilité à la vaccination ne rassurent pas quant à la capacité de prise de conscience de l’urgence à parvenir à l’immunité collective.
Aucune valeur du CAC n’échappe à la purge
En attendant, les investisseurs intègrent clairement un risque grandissant vis-à-vis de ce scénario. C’est à nouveau le sauve-qui-peut sur le marché parisien et à l’échelle du CAC 40, personne ne le peut : les 40 titres de l’échantillon sont en baisse. Plombé par la perspective de durcissement de l’accès aux centres commerciaux, Unibail-Rodamco-Westfield redonne 4,35%. D’une façon générale, les sociétés au profil le plus cyclique sont les plus sanctionnées : -4,1% pour Renault, -3,6% pour Aribus, -3,5% pour ArcelorMittal, -3,2% pour Société Générale…
Vivendi recule de 1,25%, tandis que Bill Ackman va directement se substituer à la SPAC Pershing Square Tontine Holdings pour racheter 10% du capital d’Universal Music Group.