Ce mardi 17 janvier 2023, l’Observatoire CSA/Crédit Logement a sorti les chiffres sur les crédits immobiliers de 2022. Selon eux, la production de crédits immobiliers a baissé de 19,9% en 2022. Une situation qui n’est pas arrivée depuis la crise financière de 2008. Guide entreprise vous donne les détails de cette actualité immobilière.
2022 : les prêts chutent et les taux s’envolent
L’année 2002 est une année de déséquilibre pour l’économie immobilière. Selon l’Observatoire CSA/Crédit Logement, la chute de près de 20% des crédits immobiliers s’est accompagnée par une hausse des taux de crédit de 2,2% en moyenne. Tout cela avec taux d’usure qui plafonne l’ensemble des frais d’un prêt immobilier.
2022 : une année exceptionnelle pour l’immobilier
Selon une étude de l’Observatoire CSA/Crédit Logement, le secteur de l’immobilier a connu une baisse de production en 2022. Selon leurs chiffres, la production de crédits immobiliers a chuté de 19,9%. Le nombre de prêts accordés a également diminué de 20,5% par rapport à 2021. Cette chute est de production s’explique notamment par une revalorisation insuffisante du taux d’usure. En effet, le taux d’usure plafonne l’ensemble des frais d’un prêt immobilier : taux de crédit appliqué par la banque, assurance emprunteur, éventuelle commission des courtiers. Selon certains acteurs dans l’immobilier, il bloque l’accès au prêt de certains ménages. Par ailleurs, le taux de crédit a également augmenté. La moyenne était de 2,2% pour le secteur privé au quatrième trimestre contre 1,05% en 2021 à la même période. Il a même franchi les 2% en octobre (2,05%).
Un endettement sur une durée record
La durée d’endettement imposée par les autorités financières pour l’achat d’un logement est de 25 ans. Toujours selon l’Observatoire CSA/Crédit Logement, aujourd’hui, elle avoisine les 21 ans. Pour alléger les factures, les ménages choisissent de s’endetter sur une plus longue durée. La tendance est entre la tranche 20-25 ans, une situation auparavant jamais observée. Deux tiers des prêts bancaires ont été accordés sur plus de 20 ans. Mais cela n’est pas sans conséquence. Cet endettement étalé sur une durée de plus en plus longue explique également la chute de production de crédits immobiliers. Selon l’Observatoire, « cet allongement n’est plus suffisant pour compenser la hausse des prix des logements ou amortir l’augmentation des taux d’apport ».
Qu’en sera-t-il pour 2023 ?
Les taux d’intérêt risquent encore d’augmenter en 2023 et pourrait atteindre en moyenne 3%, le pic devrait être atteint au second semestre 2023. Compte tenue d’une inflation persistante, l’abaissement des taux n’interviendrait qu’à la fin 2023, voire en début de 2024. Avec ces taux d’intérêts qui vont encore augmenter, les établissements financiers envisagent un recul de 10% de la production de crédits en 2023. Par ailleurs, le taux d’usure a été réévalué le 1er janvier 2023. Il s’élève désormais à 3,57% pour les crédits immobiliers de plus de 20 ans et à 3,53% pour ceux de moins de 20 ans. Face à la hausse des taux et la crainte pour le pouvoir d’achat avec l’inflation, les experts de l’immobilier estiment une baisse des prix de l’ordre de 5 à 7% en 2023.