Avis à tous ceux qui ont un projet immobilier : le taux d’usure passera à plus de 3%. Une nouvelle règle valable aussi bien les emprunts de moins de 20ans que ceux au-dessus. Pourquoi ce changement ? Comment cela va se passer concrètement ? Doit-on s’attendre à des contreparties ? Les détails de cette actualités immobilier avec Guide entreprise.

La Banque de France facilite l’accès au crédit immobilier

Il faut l’accorder : c’est une très bonne nouvelle pour le secteur immobilier et surtout pour certains acheteurs. Bon nombre d’entre eux ne pensaient plus que leur dossier allait passer, mais grâce à cette révision du taux d’usure, ils ont de bonne chance de réaliser enfin leur projet immo. En effet, depuis le début de l’année, le taux d’intérêt n’a pas cessé d’augmenter. Raison pour laquelle les crédits immobiliers refusés se multipliaient.

Qu’est-ce que le taux d’usure ?

Le taux d’usure correspond au taux maximum que les prêteurs doivent obligatoirement suivre dans une démarche d’emprunt immobilier. Celui-ci ne comprend pas seulement le crédit en soi, mais aussi l’assurance, le cautionnement et les frais de dossiers, entre autres. Chaque prêteur a la possibilité de fixer ses taux, notamment pour faire jouer la concurrence, mais le taux d’usure est le seuil à ne pas franchir.

Chaque trimestre, la Banque de France revoit le calcul de ce taux d’usure. Pour ce faire, il prend en compte les taux moyens pratiqués par les banques durant ce laps de temps. Et logiquement, le taux d’usure varie selon les types de crédit. Si ces taux plafonds sont mis en place pour réguler l’emprunt immobilier et protéger les emprunteurs, certains manifestent quand même leur désaccord contre le système. C’est le cas notamment des courtiers. Ils y voient un frein à l’accès immobilier.

Il passera à 3,03 et 3,05%

Dans les détails, voilà comment va se dérouler la hausse qui sera effective dès le 1er octobre. Les prêts de moins de 20 ans auront un taux d’usure de 3,03% contre 2,60% actuellement. Les emprunts de plus de 20 ans, quant à eux, bénéficieront d’un taux d’usure à 3,05% au lieu de 2,57%. Selon l’Institution, « Ceci permettra de régler certaines situations plus difficiles d’accès au crédit relevées ces dernières semaines ».

Hausse du taux d’usure : très attendue par les courtiers

Comme il a déjà été évoqué plus haut, les courtiers se trouvent au premier rang quand il s’agit de taux d’usure. Et il faut dire que cette fois-ci, la décision de la Banque de France s’accordait avec leur souhait. En effet, le président du réseau de courtiers Cafpi a précisé que cette révision « permettrait de régler la grande majorité des situations de blocage observées ces dernières semaines ».

Néanmoins, ils n’ont été que partiellement entendu, car ils tablaient plus sur une hausse de 1,5 point au-dessus des taux moyens. Pour la Banque de France, l’avis est tranché : un relèvement exceptionnel n’est ni souhaitable ni nécessaire. L’avis semble par ailleurs partagé par Meilleurtaux. Ce dernier craint que derrière les effets positifs à court terme les banques ne remontent les taux pratiqués.