L’espoir d’un apaisement dans ces actualités internationales s’est tari. Le week-end a été marqué par une phase d’activité diplomatique intense entre les dirigeants occidentaux et russe pour tenter d’apaiser les tensions autour de l’Ukraine, dont Moscou est accusé de préparer l’invasion, mais sans succès.
L’entretien entre Joe Biden et le président russe Vladimir Poutine samedi 12 février n’a ainsi pas donné « de motif d’optimisme », a déclaré le porte-parole du Pentagone John Kirby dimanche.
Au contraire, les tensions se poursuivent : selon le ministère russe de la Défense, un destroyer a chassé un sous-marin américain au large des îles Kouriles. Le bâtiment de la flotte russe du Pacifique « Maréchal Chapochnikov » aurait diffusé un message sous-marin ordonnant au submersible de classe Virginia « de faire surface immédiatement ».
Crise en Ukraine : diplomatie de dissuasion
Les États-Unis, tout en martelant que la voie diplomatique restait ouverte concernant la Russie, répètent qu’une invasion de l’Ukraine pourrait être imminente. L’attaque « pourrait avoir lieu dès cette semaine », a déclaré dimanche le conseiller à la Sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.
Le président américain Joe Biden et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky ont toutefois convenu ce dimanche de poursuivre la « diplomatie » et la « dissuasion » face à la Russie. Lors de cet échange, Joe Biden a de nouveau promis une réponse « rapide et résolue » des États-Unis, en coordination avec ses alliés, en cas d’attaque russe.
Le ton se durcit en Allemagne
Le président allemand a, quant à lui, clairement pointé du doigt la « responsabilité » de Moscou dans le risque de « guerre » en Europe autour de l’Ukraine, tentant de clarifier la position de son pays, souvent accusé d’une trop grande complaisance envers la Russie. « Je lance un appel au président Poutine : relâchez le nœud coulant du cou de l’Ukraine ! Et cherchez avec nous un moyen de préserver la paix en Europe ! », s’est ainsi exclamé Frank-Walter Steinmeier ce dimanche.
Crise en Ukraine : « Parfum de Munich »
La Russie peut « lancer une offensive à tout moment », a également estimé le ministre de la Défense britannique, Ben Wallace, qui s’est rendu vendredi à Moscou pour plaider pour une désescalade, dans un entretien publié par le « Sunday Times ». « Il se peut qu’il rappelle simplement ses chars et que nous rentrions tous chez nous, mais il y a un parfum de Munich dans l’air venant de certains Occidentaux », a-t-il ajouté.