Guerre en Ukraine : les risques encourus par les déserteurs russes

La semaine dernière, Vladimir Poutine a annoncé la mobilisation de près de 300 000 Russes. Une mobilisation censée confortée la présence des soldats russes dans la guerre qui oppose le pays à l’Ukraine. Seulement, quelques heures après cette annonce, des mobilisations se sont éclatées. Par ailleurs, De nombreux Russes n’ont pas hésité une seule seconde à acheter des billets pour quitter le territoire. On revient sur cet actu internationale.

Guerre en Ukraine : pourquoi les Russes désertent

Si les Russes sont aussi nombreux à avoir déserté la Russie, c’est parce qu’ils n’ont pas la même vision de cette guerre en Ukraine que le chef du Kremlin.  Depuis vendredi, ils sont des milliers à prendre l’avion pour échapper la mobilisation générale.

Une peine renforcée pour tous les déserteurs

C’était une suite logique qu’on avait déjà prévu. En effet, connaissant Vladimir Poutine, on savait d’emblée qu’il n’allait pas passer l’éponge sur cette situation. Par conséquent, samedi dernier, il a signé des amendements dans le but d’alourdir les peines de prison pour les déserteurs, mais pas que. Les soldats qui refusent de se battre sont aussi concernés par ces peines. Concrètement, les personnes qui refusent d’aller défendre le pays face aux Ukrainiens encourront 10 ans d’emprisonnement.

En parallèle, le chef du Kremlin a signé une loi en faveur des volontaires étrangers. S’il y a ceux qui veulent entrer entre les rangs des soldats russes, Poutine leur facilite l’accès à la nationalité. Malgré tout cela, les Russes sont encore de plus en plus nombreux à vouloir quitter le pays.

L’Union européenne divisée sur l’accueil des déserteurs russes

Pour l’Union européenne, l’accueil des déserteurs russes est un sujet épineux. D’ailleurs, le porte-parole de la Commission européenne, Éric Mamer, a confié que la question était délicate. Pour cause, certains pays membres veulent montrer leur soutien aux opposants de Poutine, mais ils craignent aussi la répercussion de cette prise de position. A noter que jusque-là, l’ampleur des arrivées de Russes sur le sol de l’UE n’est pas encore concrètement définie. Néanmoins, on sait déjà que le nombre d’entrée de citoyens russes à la frontière finlandaise a doublé depuis l’annonce de la mobilisation.

Déserteurs russes : l’Allemagne et la France veulent bien les accueillir

Même si la question divise l’Union européenne, certains pays font quand même savoir leur position. C’est le cas par exemple de l’Allemagne. Le porte-parole du chancelier allemand, Steffen Hebestreit, a effectivement souligné ceci : « une voie devait rester ouverte aux Russes pour venir en Europe et en Allemagne ». Propos appuyé par ces dires : « celui qui s’oppose courageusement à Poutine et se met ainsi en grand danger peut demander l’asile politique« . Il s’agit de la prise de position de la ministre allemande de l’Intérieur Nancy Faeser. Néanmoins, cette demande d’asile politique doit se faire au cas par cas. De son côté, l’ambassadeur d’Ukraine en Allemagne pense que cette approche ne serait pas la bonne. Selon lui, ces Russes qui ne veulent pas combattre devraient au contraire se rebeller contre Poutine.

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