Si vous avez converti en euros du bitcoin, de l’ether et autres cryptomonnaies en 2020, vous devez déclarer votre gain ou votre perte à l’administration fiscale. Il existe toutefois une solution, bien connue des investisseurs chevronnés, pour éviter et retarder la taxe en toute légalité. Depuis 2019, les gains perçus sur l’achat et la vente de cryptomonnaies, comme le bitcoin, l’ether ou encore le dogecoin, sont imposés au prélèvement forfaitaire unique de 30%. Soit le même taux d’imposition que la plupart des placements plus traditionnels, sans toutefois avoir la possibilité de soumettre les plus-values sur crypto au barème progressif de l’impôt sur le revenu.
« Aujourd’hui, ce qui est imposé en France, c’est la plus-value lorsque vous revendez en euros, par exemple sur un compte bancaire ou de paiement », explique Claire Balva, cofondatrice de Blockchain Partner, cabinet de conseil spécialisé sur les cryptomonnaies racheté en mars dernier par KPMG.
Des cryptomonnaies indexées sur le dollar et l’euro
Il existe une solution pour mettre à l’abri ses gains de la forte volatilité inhérente aux cryptomonnaies : les stablecoins. Il s’agit aussi de cryptomonnaies, mais qui ont la particularité d’être indexées sur une monnaie traditionnelle, comme le dollar ou plus rarement l’euro. Un mécanisme de garantie garantie leur stabilité. Cela peut être le fait qu’il soit conservé sur un compte bancaire avec la quantité exacte d’argent nécessaire à la conversion de tous les stablecoins.
Bitcoin : les sites sécurisés pour trader
Dans l’Hexagone, le marché des stablecoins en euros reste encore tout petit. Mi-mars, une annonce prometteuse est venue de la jeune pousse Lugh, dont Casino est actionnaire, qui a lancé son stablecoin en euro. Il est pour l’heure accessible aux particuliers et aux entreprises investissant via le broker Coinhouse. « Aujourd’hui 40% des transactions chez Coinhouse sont faites avec du lugh », a expliqué Olivier Ou Ramdane, cofondateur de Lugh.
Dans le détail, Coinhouse tire, quant à lui, un avantage spécifique à proposer le lugh sur sa plateforme. Cela lui permet de stocker, via cet ersatz d’euro, l’épargne de ses clients. Car, n’ayant pas d’agrément bancaire, ce courtier en crypto n’est pas autorisé à conserver directement leurs euros. Voilà ce que Guide entreprise a pu vous dire autour du bitcoin et de son imposition.