Maroc : le monde pleure la mort du petit Rayan, tombé dans un puits

L’espoir avait tenaillé le pays et actualités internationales jusqu’au bout. Le Maroc pleure dimanche la mort du petit Rayan, coincé pendant cinq jours au fond d’un puits profond dans une région pauvre du nord du royaume, un drame humain amplifié par les réseaux sociaux qui a suscité une avalanche d’émotion dans le monde entier.

Le pape François salut le rassemblement du peuple marocain

Visiblement ému, le pape François a salué tout un peuple qui s’est rassemblé pour sauver Rayan, lors de la prière de l’Angélus célébrée au Vatican. « Ils ont tout tenté, malheureusement il n’a pas survécu. Mais quel exemple. Merci à ce peuple pour ce témoignage », a réagi François. Signe de la forte émotion provoquée par le drame, c’est le cabinet royal qui a annoncé samedi soir le décès de l’enfant. Le roi Mohammed VI lui-même a appelé les parents de Rayan pour présenter ses condoléances aux parents, dont les visages étaient défaits.

Mort du petit Rayan au Maroc : des tweets du monde entier

« Le courage de Rayan restera dans nos mémoires et continuera de nous inspirer. Nous avions tous gardé l’espoir que le petit Rayan s’en sorte. Tout ceci est tellement tragique », a également réagi sur Twitter la romancière maroco-américaine Laila Lalami, tandis que le président français Emmanuel Macron disait sur Facebook à la famille du petit Rayan et au peuple marocain que « nous partageons leur peine ».

Un foreur bénévole devenu héros des réseaux sociaux

Rayan était tombé accidentellement mardi dans un puits asséché de 32 mètres, étroit et difficile d’accès, creusé près de la maison familiale dans le village d’Ighrane, dans la province de Chefchaouen. Entrés dans une brèche horizontale samedi d’après-midi, les sauveteurs avaient continué leur travail centimètre par centimètre, creusant à la main pour éviter tout éboulement. Un chef sauveteur, Abdelhadi Tamrani, avait indiqué samedi matin que des images envoyées par une caméra d’inspection montraient l’enfant allongé sur le côté, de dos et qu’il était impossible d’affirmer s’il était vivant. Les secouristes s’étaient efforcés de faire parvenir de l’oxygène et de l’eau à travers des tubes et bouteilles descendus jusqu’à Rayan, sans certitude qu’il puisse les utiliser.

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