Mondial 2022 : le port du brassard « One Love » interdit

Sept équipes nationales européennes avaient prévu de porter le brassard « One Love » durant la Coupe du Monde au Qatar. Elles ont dû renoncer à le porter face à la menace de « sanctions sportives » de la Fifa. Guide entreprise fait le point sur cette actu sportive.

Le point sur le brassard « One Love »

Lundi, c’est à contrecœur que les sélections européennes (Allemagne, Angleterre, Belgique, Danemark, Pays-Bas, pays de Galles et Suisse) ont renoncé à porter le brassard inclusif « One Love ». Mais d’où vient ce brassard qui fait tant polémique et pourquoi ces sélections ont dû y renoncer ? On vous dit tout.

L’origine du brassard « One Love »

Le brassard « One Love » est lancé par la Fédération de football des Pays-Bas en 2020. C’est une initiative pour celui qui entre dans la lutte contre les discriminations dans le football. Cela à la suite d’insultes racistes visant un joueur noir lors d’un match de deuxième division en 2019. Si le brassard a été lancé en réaction au racisme, il vise à dénoncer toutes discriminations, notamment sexistes et homophobes. « Les couleurs du logo One Love symbolisent la couleur de la peau et l’origine (rouge/noir/vert) et toutes les identités de genre et orientations sexuelles (rose/jaune/bleu) », écrit la fédération néerlandaise sur son site. En septembre dernier, neuf sélections européennes décident de l’adopter et de le porter lors de la Ligue des nations.

La Fifa impose ses propres brassards

Depuis que le Qatar a été désigné pour organiser cette 22è édition, il est sujet à de vives critiques. Cela s’est accentué à l’approche de l’évènement, surtout sur les droits humains. Droits humains qui concernent surtout ceux des personnes LGBTQ+ et des travailleurs, dont ceux qui ont participé à l’organisation de ce Mondial. C’est pour défendre ces causes que les fédérations européennes ont annoncé l’initiative « One Love ». Si la Fifa n’a pas réagi plus tôt, elle propose des brassards alternatifs avec des messages plus consensuels, samedi, comme « Sauvez la planète » ou « L’Education pour tous ». Ce lundi, elle a même annoncé que le brassard avec le message « Non aux discriminations » serait utilisable dès à présent. Ce brassard ne devant apparaître que lors des quarts de final.

La menace de la Fifa

Si la France a décidé en amont de la compétition de ne pas porter le brassard au Mondial, les autres sélections n’ont pas changé d’avis. Elles étaient même prêtes à payer des sanctions financières au cas où, mais la Fifa en a décidé autrement. « La Fifa a été très claire, elle imposera des sanctions sportives si nos capitaines portent les brassards sur le terrain. En tant que fédérations nationales, nous ne pouvons pas demander à nos joueurs de risquer des sanctions sportives, y compris des cartons jaunes », ont écrit les sept fédérations, via un communiqué commun, lundi. Ainsi, ces sélections ont renoncé à ce que leur capitaine respectif encoure un carton jaune en raison de ce brassard. Elles se disaient « frustrées » par l’inflexibilité de la Fifa. La Fifa qui y voyait une critique masquée contre le Qatar.

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