Ce week-end, la guerre qui oppose la Russie à l’Ukraine est entrée dans un nouveau niveau. Les Ukrainiens ont touché le pont de Crimée, un symbole pour la Russie. Ce pont représente l’annexion de la péninsule, mais pas que. Nous allons voir dans les lignes qui suivent ce que cette actualité implique pour la suite de ce conflit.

Pont de Crimée : une petite victoire pour les Ukrainiens ?

Ce n’est pas la première fois que les Ukrainiens arrivent à frapper une infrastructure de grande envergure dans cette guerre qui l’oppose à la Russie. Néanmoins, c’est la première fois que l’Ukraine arrive à toucher un symbole de leur adversaire. L’énorme explosion du pont de Crimée a tué trois personnes avec l’effondrement partiel de deux voies de circulation.

Pont de Crimée : une attaque symbolique

Appelé aussi le pont de Kertch, le pont de Crimée a été inauguré en 2018 par le président russe au volant d’un camion. Il enjambe le détroit de Kertch et relie la péninsule à la Russie. Jusqu’ici, il s’agit du plus grand pont d’Europe fait de béton et fait 19 kilomètres de long. Pour le président russe, c’est LE symbole de la puissance russe tout en démontrant qu’il a le contrôle sur la Crimée. Même si l’Ukraine ne revendique pas explicitement cette attaque, il est évident que c’est une petite « victoire » pour elle. Rappelons qu’en août dernier, elle a déjà menacé de démanteler le pont. Elle le considère comme étant « une structure illégale ».

Une humiliation pour Poutine ?

Il y a encore quelques mois, Vladimir Poutine était en position de force. D’ailleurs, il a évoqué à quel point le pont de Crimée était un édifice sécurisé. Mais cette frappe change tout. Rappelons que le pont de Kertch est un pont très stratégique pour les Russes. En effet, c’est la capitale ligne de ravitaillement pour les forces russes afin de tenir les territoires occupés au sud de l’Ukraine. En même temps, la bataille pour la ville de Kherson se profile.

Dans tous les cas, cette histoire est une humiliation pour Vladimir Poutine. Pour cause, la Russie ne cesse de perdre du terrain depuis quelques temps sans compter l’histoire de la mobilisation partielle des Russes qui n’a pas eu l’effet escompté. L’attaque du pont de Crimée conclut donc une série d’échecs pour le président russe. Sur les réseaux sociaux, Poutine a eu droit à quelques ironies. C’est le cas notamment du chef du Conseil de sécurité ukrainien Oleski Danilov. Il a en effet publié sur Twitter une vidéo de l’incendie en mettant comme légende « Joyeux anniversaire Monsieur le président ». Les 70ème anniversaire de Vladimir Poutine étaient célébrés la veille.

Attaque du pont de Crimée : les répercussions

Il fallait s’en douter que les forces russes n’allaient pas rester les bras croisés sans protester. Après l’explosion du pont de Crimée, elles ont répliqué et plusieurs explosions ont retenti dans la capitale ukrainienne. Selon les sources, au moins onze personnes ont été tuées lundi. Des escalades qui ont bien évidemment été condamnées par les autres puissances mondiales à l’instar de l’Union européenne et des Etats-Unis.

Malheureusement, ce conflit ne touche pas encore à sa fin. Pour cause, les troupes russo-bélarusses viennent, eux, aussi, d’être déployées. Une décision qui fait suite à l’accusation d’Alexandre Loukachenko. Selon ce dernier, l’Ukraine préparerait une attaque contre le Bélarus. De leur côté, les Ukrainiens disent ne pas être intimidés par cette série de frappes. « L’Ukraine ne peut pas être stoppée », assure leur président, Volodymyr Zelensky.