Un vaccin contre le sida, utilisant la technologie de l’ARN messager, la même que certains vaccins contre le Covid-19, a montré des premiers résultats prometteurs chez les animaux, ont annoncé des chercheurs américains, ce jeudi.
Des effets secondaires modérés
« Malgré quasiment quatre décennies d’efforts de la communauté scientifique mondiale, un vaccin efficace pour prévenir le VIH reste un objectif insaisissable », a déclaré dans un communiqué l’immunologue Anthony Fauci, coauteur de l’étude et par ailleurs conseiller de la Maison Blanche sur la crise sanitaire. « Ce vaccin expérimental à ARN messager combine plusieurs caractéristiques qui pourraient surmonter les défaillances d’autres vaccins expérimentaux contre le VIH, et représente ainsi une approche prometteuse », a ajouté le directeur de l’Institut national des allergies et maladies infectieuses américain.
Des scientifiques de cet institut ont mené ces travaux en collaboration notamment avec des chercheurs de Moderna, l’entreprise américaine à l’origine de l’un des vaccins les plus utilisés contre le Covid-19.
Un impact sur la transmission virale
A partir de la 60e semaine, les animaux ont été exposés chaque semaine au virus, via la muqueuse rectale. Puisque les primates ne sont pas vulnérables au VIH-1, qui infecte les humains, les chercheurs ont utilisé un virus différent mais similaire, le VIH simien . Après 13 semaines, seuls deux des sept macaques immunisés n’étaient pas infectés. Mais alors que d’autres macaques non vaccinés ont développé la maladie après environ trois semaines, ceux immunisés ont en moyenne mis huit semaines. « Ce niveau de réduction de risque pourrait avoir un impact significatif sur la transmission virale », souligne l’étude.
Le vaccin fonctionne en délivrant des instructions génétiques à l’organisme, provoquant la création de deux protéines caractéristiques du virus.