La revue « Prescrire » a publié mercredi, comme chaque année, son bilan des médicaments qu’il est conseillé d’écarter pour mieux se soigner. Certains font leur entrée car ils causent beaucoup plus de risques que de bénéfices et d’autres sont retirés du bilan car ils ont pu montrer une efficacité sur des critères cliniques. Focus sur les détails de cette actualité de santé.

Plus de 100 médicaments ont été listés

Une liste des médicaments considérés comme « plus dangereux qu’utiles » a été publiée la revue Prescrire mercredi 8 décembre 2021. Dans son bilan 2022, le magazine donne le nom de 105 produits qu’il faudrait éviter et remplacer si l’on veut mieux se soigner (Vous pouvez également consulter ici les effets de l’automédication par des antibiotiques).

Plusieurs profils de médicaments

Plusieurs profils peuvent être identifiés parmi ces médicaments. On trouve les molécules actives qui « exposent à des risques disproportionnés par rapport aux bénéfices qu’ils apportent », des médicaments anciens qui sont dépassés ou encore des produits plus récents mais pour autant efficaces. Enfin, Prescrire liste des médicaments dont l’efficacité n’est pas prouvée.

La revue pointe notamment l’entrée dans le classement de la fenfluramine. Il s’agit d’un amphétaminique qui est utilisé dans le cadre du traitement de la maladie de Dravet, une épilepsie grave de l’enfant, d’origine génétique.

Un traitement contre les fibromes utérins

De son côté, l’ulipristal dosé à 5 mg , un antagoniste et agoniste partiel des récepteurs de la progestérone utilisé dans les fibromyomes utérins, montre une balance bénéfices-risques défavorable. En effet, Esmya expose à des atteintes hépatiques graves, pouvant aller jusqu’à la nécessité de transplanter le foie.

Enfin Prescrire indique qu’il a retiré des noms de son bilan des médicaments à écarter, car ils ont montré « une efficacité sur des critères cliniques malgré leur profil d’effets indésirables très chargé ».