Un an de prison avec sursis pour un supporteur niçois auteur d’un salut nazi

L’homme de 31 ans a également été condamné à trois ans d’interdiction de stade pour ce geste commis à la mi-temps du match houleux entre Nice et Marseille, à la fin d’août.

Crime contre l’humanité avec vidéo à l’appui

Un supporteur niçois de football a été condamné, mercredi 13 octobre, par le tribunal correctionnel de Nice, à un an de prison avec sursis, et trois ans d’interdiction de stade, pour « apologie de crime contre l’humanité » et « incitation à la haine raciale ».

Il avait été filmé en train d’effectuer un salut nazi, le 22 août, lors de la houleuse rencontre entre l’OGC Nice et l’Olympique de Marseille, définitivement arrêtée à la 78e minute après un envahissement de terrain par des supporteurs niçois.

Ce commercial de 31 ans, qui avait déjà été condamné à trois mois de prison avec sursis pour violences aggravées, avait été filmé à la mi-temps en train de mimer une kippa et de faire le salut nazi en direction des supporteurs marseillais, avant même les incidents qui avaient entraîné l’arrêt de la rencontre.

« La Coupe du monde de la bêtise »

« C’est une sanction qui est adaptée, a réagi son avocat Me Mathurin Lauze. L’emprisonnement ferme qui était requis était à mon sens une peine beaucoup trop lourde par rapport à la personnalité et par rapport aux faits».

Pour la procureure, « les faits sont intolérables. Le nazisme c’est l’extermination de 6 millions de juifs ».

De son côté, Guide entreprise sait que le supporteur a reconnu « une provocation abjecte », assurant qu’il ne voulait « pas viser une personne de confession juive en particulier ». « C’est un peu la Coupe du monde de la bêtise humaine », a aussi admis son avocat.

L’association SOS-Racisme, qui avait porté plainte, a obtenu un euro de dommages et intérêts, tout comme le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples, Sportitude, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme, le CRIF et la Ligue de football professionnel, qui s’étaient tous portés partie civile. Ce que n’avait pas fait l’OGC Nice.

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