Alors que l’offensive russe en Ukraine ne faiblit pas, pas moins de 10.000 soldats tchétchènes ont été mobilisés par leur président Ramzan Kadyrov, et se tiennent prêts à combattre aux côtés des soldats de Vladimir Poutine. Appelées les Kadyrovtsy, ces terrifiantes troupes, réputées pour être sans foi ni loi, sont préparées à épauler la Russie quel qu’en soit le prix.
La Tchétchénie et les Kadyrovtsy, une fidélité « sans faille » à Poutine
«Je saisis l’occasion pour conseiller au président Zelensky, jusqu’à ce qu’il soit l’ancien président de l’Ukraine, d’appeler notre président, le commandant en chef Vladimir Vladimirovitch Poutine, et de présenter ses excuses», a déclaré le président tchétchène dans un discours dévoilé ce vendredi, prononcé depuis Grozny, la capitale tchétchène.
La Tchétchénie, république russe du Caucase, est dirigée depuis 2007 par le très autoritaire Ramzan Kadyrov, extrêmement fidèle à Vladimir Poutine qui l’a placé à ce poste.
Ramzan Kadyrov s’est depuis entouré des Kadyrovtsy, une unité spéciale de plusieurs milliers de soldats en uniforme noir, les seuls à porter cette couleur parmi les troupes de la république russe. Leur méthodes, souvent illégales, consistent à intimider, torturer et terroriser, alors que plusieurs polémiques ont éclaboussé le gouvernement tchétchène au fil des années.
Kadyrovtsy : persécution des homosexuels
En 2017, le gouvernement tchétchène avait dans ce contexte accéléré sa politique de persécution contre les homosexuels, terrorisés par les Kadyrovtsy. Dans une longue enquête menée par le journal Novaïa Gazeta, on apprenait que les personnes soupçonnées d’être homosexuelles étaient enlevées, torturées et maintenues dans des prisons secrètes.
Si les dirigeants tchétchènes ont toujours nié ces accusations, Ramzan Kadyrov avait avancé l’argument autour de ces actualités selon lequel il n’existait pas d’homosexuels dans le pays. «Il est impossible de persécuter ce qui n’existe pas dans notre république», avait-il déclaré.
Igor Kotchetkov, fondateur de l’association «Réseau LGBT», avait expliqué selon des propos repérés par Le Temps que les homosexuels en Tchétchénie «pensent que les Kadyrovtsy peuvent les retrouver partout, à Moscou et même à l’étranger».
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