Avec l’attaque aérienne et terrestre de l’armée russe contre l’Ukraine, le cours des énergies fossiles s’affole. Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, la référence de l’or noir en Europe, avait augmenté de 7,84 % à la mi-journée, grimpant à 104,43 dollars. Quant au baril de West Texas Intermediate, il grimpait de 7,31 % à 98,81 dollars. Une première depuis 2014 pour ces deux références du brut.
Guerre en Ukraine : doit-on craindre un arrêt d’approvisionnement en hydrocarbures ?
La Russie est l’un des premiers producteurs mondiaux de pétrole, affolant les investisseurs quant à d’éventuelles ruptures d’approvisionnement en hydrocarbures. « En cas d’interruption partielle des livraisons de pétrole russe, les autres grands pays producteurs ne pourraient compenser que dans une mesure limitée », prévient Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
Envolée du prix du gaz naturel de 40 %La Russie est également le premier exportateur mondial de gaz naturel. Le Vieux Continent importe environ 40 % de ses besoins depuis la Russie. Il n’existe pas de solution immédiate pour remplacer sur le marché du gaz européen les importations venues de Russie. « Si le gaz russe ne vient pas en Europe, on a un vrai sujet de prix du gaz en Europe », a averti le président du géant français de l’énergie TotalEnergies Patrick Pouyanné.
« Les factures d’énergie continueront d’augmenter »
« La flambée du prix du pétrole est une terrible nouvelle pour les entreprises et les consommateurs, et fondamentalement cela clarifie l’un des principaux impacts de la guerre entre la Russie et l’Ukraine » sur l’économie mondiale : « elle servira à alimenter davantage l’inflation », affirme Russ Mould, analyste chez AJ Bell. « Les factures d’énergie continueront d’augmenter », poursuit-il.
Le secrétaire d’État français aux Affaires européennes Clément Beaune avait quant à lui assuré mercredi que l’Europe avait « assez de stocks pour passer l’hiver ».