Les Jeux Olympiques 2024 approchent à grand pas et les préparations battent leur plein. Outre les questions des travaux, la question location de logement est également prise en compte par la mairie de Paris. Celle-ci veut notamment s’assurer que certains propriétaires ne profitent de cet évènement de manière abusive. Le point sur ce sujet sensible du JO 2024 avec Guide entreprise.
Paris accélère la chasse aux locations illégales à l’occasion des JO 2024
Le jeudi 23 novembre, Paris a annoncé son souhait de renforcer le texte législatif pour lutter contre les locations touristiques illégales. Les contrôles devraient également s’intensifier dans les semaines à l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024 (26 juillet – 11 août).
Un délai d’un an demandé après une location
A l’approche des JO 2024 l’été prochain, la mairie de Paris souhaite renforcer l’arsenal législatif. Ceci afin de lutter contre les locations touristiques de type Airbnb ou Booking, illégales. A Paris, mettre un logement à louer sur ces plateformes n’est autorisée que 120 jours par an. Par ailleurs, cela est valable uniquement s’il s’agit d’une résidence principale. Avec les JO, la demande de location à Paris sera très forte. Une situation qui pourrait pousser certains propriétaires à faire des abus. Pour y remédier, le sénateur et conseiller de Paris, Ian Brossat, propose un délai minimum d’un an entre le congé donné à un locataire et le moment où le logement est remis en location sur les plateformes. Cette mesure, inscrite dans un texte de loi transpartisan, doit être examinée ce 28 novembre à l’Assemblée Nationale.
La crainte d’abus à l’occasion des JO de Paris
Cette mesure a été proposée pour éviter que les propriétaires ne mettent dehors leurs locataires pour louer leurs biens aux touristes à un prix plus élevé lors des Jeux Olympiques. « Nous ne voulons pas que les habitants soient remplacés par des touristes. Les logements doivent servir prioritairement à loger des gens qui sont là à l’année », explique le sénateur Ian Brossat. En même temps ce jeudi, des agents assermentés de la Ville ont tenté de visiter 150 logements jugés suspects du très prisé 5è arrondissement. Toutefois, rares ont été les touristes à répondre à leurs sollicitations. C’est alors ce genre d’opération porte-à-porte, répétée une fois tous les deux mois à Paris que les élus communistes souhaitent simplifier. Ils espèrent également qu’elles puissent fréquemment aboutir à une condamnation.
Entre 20 000 et 30 000 locations touristiques illégales à Paris
Cependant, il n’est question pour la mairie de se montrer farouchement opposée à Airbnb. « Nous sommes favorables à ce que les propriétaires puissent, quand ils sont absents, louer leur appartement à des touristes », assure Ian Brossat. « Mais il faut freiner le développement anarchique et complètement irresponsable d’une offre professionnelle ». Entre 20 000 et 30 000 sont des locations touristiques illégales selon la Ville. Les contrôles devraient se multiplier d’ici les Jeux, a promis la conseillère déléguée chargée des plateformes locatives, Barbara Gomes. Près de 15 millions de spectateurs et d’accrédités sont attendus pour assister aux différentes épreuves des Jeux Olympiques, dont la majorité aura lieu à Paris et en Ile-de-France.