Longues siestes : les incidences sur notre poids

Savez-vous que faire de longues siestes impactent notre poids, si reposantes soient-elles ? C’est en tout cas ce que démontre une étude menée sur près de 3 000 personnes en Espagne, parue dans la revue scientifique Obesity. Et Guide entreprise a décidé de vous donner tous les détails de cette étude de santé.

Les longues siestes : un risque accru d’obésité

L’étude, publiée en avril 2023, a été menée par une équipe de scientifiques espagnols sur plus de 3 000 Espagnols originaires de Murcie. Selon les chercheurs, il existe un lien entre la durée et le lieu des siestes avec l’obésité.

Un lien entre les longues siestes et l’obésité

Cette étude menée à Murcie a révélé que les personnes adeptes de sieste de plus de 30 minutes présentaient un indice de masse corporelle 2% plus élevé que les personnes qui ne font pas la sieste. Mais ce n’est pas tout. Elles présentent également un risque d’obésité plus élevé de 23% et un syndrome métabolique plus élevé de 40%. Des conditions médicales qui augmentent le risque de développer une maladie cardiovasculaire qui touche 17 millions de personnes en France. « Les longues siestes sont associées à une augmentation de l’indice de masse corporelle, du syndrome métabolique, des triglycérides, du glucose et de la pression artérielle ». C’est ce qu’a déclaré Marta Garaulet, auteure de l’étude et professeure de physiologie à l’université de Murcie.

Un plus grand risque dans les régions chaudes

L’importance des risques varie par ailleurs d’une zone géographique à une autre. D’après de précédentes études, « les gènes de la sieste étaient activées par la chaleur ». Les risques sont alors plus présents dans les régions chaudes du globe. « Les températures estivales activent le gène PER3 qui est le gène de la sieste », explique Marta Garaulet. « Certaines personnes n’ont pas de gène de la sieste, mais si c’est le cas, il peut être activé dans les régions chaudes. Vous aurez envie de dormir pendant la journée ». En tout cas, une chose est sûre, selon les chercheurs, c’est surtout la sieste après le déjeuner qui affecte le fonctionnement de notre organisme.

Quelles sont alors les conditions pour une sieste bénéfique ?

Si elle est bien dosée, la sieste peut tout de même être une activité bénéfique. Les personnes qui font une sieste de moins de 30 minutes ont un risque d’hypertension artérielle réduit de 21%. « Lorsque la sieste est courte, nous constatons qu’elle est associée à une diminution de la probabilité de souffrir de la tension artérielle. D’une certaine manière, la sieste devient donc protectrice », a déclaré Marta Garaulet.

Il est alors conseillé de faire une petite sieste de moins de 30 minutes. Si possible, autre part que dans votre lit. « Il existe une association positive entre les courtes siestes et l’amélioration de la pression artérielle, surtout si vous dormez dans un fauteuil ou sur un canapé, et non dans un lit », poursuit-elle. La sieste nous permet également un regain d’énergie et améliore notre humeur. Elle stimule aussi notre capacité d’apprentissage, permet de rééquilibrer notre fonctionnement nerveux et renforce notre système immunitaire.  

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