En France, le géant de l’ultra fast-fashion échappe de peu à la suspension suit à l’accusation commercialisation de poupées pédopornographiques. Shein ne propose plus de « produits illicites » a déclaré le gouvernement français après qu’il lui ait lancé un ultimatum de 48 heures pour se mettre en conformité. Toutefois, le géant chinois de l’e-commerce n’est pas encore tiré d’affaire.
Shein sous « surveillance rapprochée »
Le géant de la mode éphémère est encore dans une zone de turbulence en France. Même s’il a échappé à la suspension de sa marketplace, Shein est encore visé par d’autres procédures judiciaires impliquant également d’autres plateformes.
Un ultimatum inédit pour la plateforme chinoise
Une procédure exceptionnelle contre Shein a été lancé par le gouvernement français. Cela, après la découverte des poupées sexuelles à apparence enfantine et d’armes de catégorie – les plus dangereuses – sur son site. Face à la gravité de la situation, la DGCCRF a lancé un ultimatum de 48 heures à la plateforme pour remedier à ce problème. Les autorités ont ensuite annoncé qu’il n’y avait « plus aucun produit illicite en vente sur Shein ». La plateforme a pu alors continuer ses activités mais reste « sous surveillance rapprochée ». Jeudi, une mobilisation douanière a été lancé à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle sur l’ensembles des colis expédiés par Shein. Des articles non conformes et de produits potentiellement liés à des activités illégales ont été découverts.
Une réponse politique ferme
Même après le retrait des produits illégaux, le gouvernement n’a pas relâché la pression. En effet, vendredi, Donald Tang, le président exécutif de Shein a sollicité le ministre du Commerce, Serge Papin pour un entretien. Ce que ce dernier a refusé. « Je n’envisage absolument de le recevoir actuellement. Il est impératif d’adopter une posture ferme face aux dérives d’une entreprise faisant l’objet d’une procédure de suspension », a-t-il déclaré sur RMC. Cela ne s’arrête pas là puisque Amélie de Montchalin, ministre des Comptes publics a également refusé de le recevoir. Tant que la conformité totale n’est pas garantie, aucun dialogue politique n’est possible. Ce double blocage ministériel montre une volonté d’encadrer davantage les géants étrangers.
D’autres plateformes dans le viseur
Certes la plateforme a échappé à la suspension pour l’heure et poursuit son expansion sur le territoire français. Toutefois, le Premier ministre Sébastien Lecornu a confirmé sur X maintenir les procédures judiciaires aux fins d’obtenir la suspension de la plateforme. Un nouveau bilan est d’ailleurs programmé cette semaine à sa demande. Par ailleurs, la vente de produits illicites a également été constaté sur d’autres plateformes. Par conséquent, le gouvernement « engagera de nouvelles procédures à leur encontre ». Des enquêtes ont aussi été confiées à l’Office des mineurs (Offmin) sur Shein, AliExpress, Temu et Wish qui portent sur « la diffusion de message violent, pornographique, ou contraire à la dignité accessible à un mineur », ainsi que sur « la diffusion de l’image et ou la représentation d’un mineur présentant un caractère pornographique » pour Shein et AliExpress.