Chute des prix de l’immobilier : la tendance se confirme pour ce 2024 ?

L’année 2023 a été marquée par un ralentissement historique du marché immobilier français, avec une chute de 22% des ventes de logements anciens et une baisse des prix dans la plupart des zones géographiques. Selon le site Meilleurs agents, les prix de l’immobilier vont baisser de 4% en 2024, après avoir déjà reculé de 2% en 2023. Comment expliquer cette chute des prix de l’immobilier ? Dans ce contexte, quelles sont les perspectives pour 2024 ? Guide entreprise va tenter de répondre à ces questions.

Comment expliquer cette chute des prix de l’immobilier en 2024 ?

Si la chute des prix de l’immobilier est aussi évidente, c’est à cause de la baisse exponentielle du nombre de ventes de logements anciens. Elle a diminué de près d’un quart en 2023, à cause de la hausse des taux de crédit et de l’inflation. La baisse des prix concerne toutes les zones géographiques, mais avec des écarts selon les villes. L’avenir du marché immobilier dépendra de la situation sanitaire, économique et politique, notamment des élections présidentielles.

Les causes de la chute des prix de l’immobilier en 2024

Cette baisse des prix de l’immobilier en 2024 a plusieurs causes. Premièrement, il y a la hausse des taux de crédit et de l’inflation. Ils réduisent le pouvoir d’achat immobilier des ménages et limitent leur capacité d’emprunt. Deuxièmement, la chute du nombre de ventes de logements anciens crée un déséquilibre entre l’offre et la demande. Cela entraîne une correction des prix à la baisse. Ensuite, la crise de la construction dans le neuf est freinée par les coûts de production, la réglementation et la situation financière des acteurs du secteur.

Les facteurs psychologiques y sont aussi pour beaucoup. Ils incitent les acheteurs à être plus sélectifs et négociateurs. Par conséquent, les vendeurs anticipent une dévalorisation de leur bien, notamment en raison du diagnostic de performance énergétique. Et enfin, il y a l’incertitude liée à la situation sanitaire, économique et politique, notamment avec les élections présidentielles, qui peut influencer les décisions d’achat et de vente.

Une baisse de quelle ampleur ?

L’ampleur de cette baisse varie entre -3,5% et -5% en moyenne nationale, avec des disparités selon les zones géographiques. Les grandes villes, comme Paris, Lyon ou Nantes, sont plus touchées que les zones rurales. En effet, ces dernières résistent mieux à la crise. Cette baisse des prix est la conséquence d’un effondrement des transactions. Et elles devraient encore diminuer de -5% en 2024, après une chute de -23% en 2023. La principale cause de ce retournement du marché est la forte hausse des taux d’intérêt, qui pénalise la capacité d’emprunt des ménages. Les primo-accédants sont les plus affectés par le durcissement des conditions de crédit, tandis que les investisseurs sont prudents face à l’incertitude économique. De ce fait, les professionnels de l’immobilier sont inquiets pour l’avenir du secteur. D’ailleurs, ils appellent à une baisse des prix plus importante pour relancer la demande.

Quelles sont les solutions pour redynamiser le marché immobilier et favoriser l’accès à la propriété ?

Il n’existe pas de solution unique pour redynamiser le marché immobilier et favoriser l’accès à la propriété. Néanmoins, plusieurs pistes sont envisagées par les acteurs du secteur. Parmi elles, on peut citer, la portabilité et la transférabilité des prêts immobiliers. Ces mesures permettraient aux vendeurs et aux acheteurs de conserver ou de reprendre les crédits en cours, à des taux avantageux. En plus, ils ne seront pas obligés de renégocier un nouveau prêt. Ensuite, il y a la limitation de la spéculation immobilière et la promotion de l’innovation sociale. Celles-ci viseraient à réduire les inégalités d’accès au logement en favorisant les formes alternatives de propriété. Parmi elles, la fiducie foncière communautaire, l’emphytéose ou la copropriété divise. Ce ne sont pas les seules, car il y a encore l’incitation fiscale à l’investissement locatif, l’emprunt de la mise de fonds et bien d’autres encore.

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