La situation inquiète tous les économistes européens, mais pas que. C’est du jamais vu depuis près de 20 ans. Mardi dernier, l’euro est à sa valeur le plus bas. Parmi les causes, la guerre en Ukraine qui fait rage depuis presque trois mois maintenant. Mais elle n’est pas la seule responsable de cette actualité économique de l’euro. Enfin presque puisque les autres critères résultent également de cette crise diplomatique, par euphémisme. Tous les détails avec Guide entreprise.

Euro au plus bas : presque une parité avec le dollar

Ce n’est désormais plus que l’Union européenne qui s’inquiète de la baisse de l’euro, mais bien tous les économistes. C’était le 5 juillet que la monnaie unique a fortement chuté atteignant presque une parité avec le dollar. En effet, pour un dollar, elle s’échangeait à un petit peu plus qu’un euro. Par conséquent, depuis le début de l’année, elle a chuté de près de 10%.

Euro au plus bas : quels schémas sur les Bourses européennes ?

Comme nous le savons déjà, les marchés boursiers sont un véritable reflet de la réalité d’un pays. Il n’était donc pas surprenant de voir presque la totalité des Bourses européennes dans le rouge mardi dernier. La Bourse de Paris, pour sa part, a accusé une perte de 2,68%. Alors dans ces contextes-là, on se demande si la récession est inévitable. C’est ce que pense en tout cas Neil Wilson, analyste pour Markets.com. Selon lui, « l’euro est dans une situation désespérée ».

Dans de telles situations, il y a toujours des partis qui sortent gagnants. Cette fois-ci, c’est (encore) les Etats-Unis qui tirent leur épingle du jeu. Et pour conforter ce constat, l’analyste de City Index, Fiona Cincotta, évoque le fait la banque centrale américaine va probablement encore continuer à relever ses taux d’intérêts. De cette manière, elle arrivera à maîtriser l’inflation.

Peut-on maîtriser réellement l’inflation et éviter une récession ?

Si l’euro est à son niveau le plus bas, ce en grande majorité à cause de l’invasion russe en Ukraine. L’Union européenne a pris des séries de mesures contre la Russie, mais force est de constater que la répercussion de ces décisions s’annonce pesante. En effet, le boycott des énergies russes fait, entre autres, flamber les prix. De plus, la zone euro commence à ressentir les manques en matières premières. La BCE a donc le défi de maitriser ces hausses de prix et en parallèle, elle devra mener ses tactiques à bon escient pour que l’économie européenne n’en soit pas frappée de plein fouet.

Chute de l’euro : doit-on craindre une stagflation ?

Pour rappel, la stagflation est le phénomène qui caractérise une stagnation économique d’un pays, couplée à une période de forte inflation. Ce mot-valise est de plus en plus utilisé dans la conjoncture économique actuelle. Pour cause, les pays de la monnaie unique européenne ont dépassé les 8% d’inflation alors qu’en 2008, ce n’était que de 4%. A cette époque pourtant, on craignait déjà une stagflation. Il est donc clair que cette crainte est de plus en plus marquée. Mais pourra-t-on la freiner ?