Les immatriculations de véhicules neufs ont chuté de 35 % en juillet, par rapport au même mois l’an dernier. L’attribution de nouvelles plaques a chuté de 35,35 % par rapport à juillet 2020.

Déjà, les chiffres poursuivent la tendance du mois de juin . La baisse de 35,35 % correspond à une comparaison avec juillet 2020, qui était un excellent mois. Ils achètent donc beaucoup moins de voitures neuves.

N’y a-t-il pas d’autres facteurs ?

Pour comprendre ce phénomène, Guide entreprise vous explique les raisons. Les composants et puces électroniques connaissent une pénurie mondiale, ce qui entraîne des retards de production. Tous les industriels du secteur aiguillent donc les composants disponibles vers leurs voitures haut de gamme, sur lesquelles ils réalisent la plus grande marge. C’est au détriment des véhicules à bas coûts, plus nombreux à se vendre. Donc mécaniquement, le nombre de nouveaux véhicules chute.

Quelles conséquences pour les constructeurs ?

Ils ne s’en sortent pas trop mal en privilégiant les gros véhicules. Pour PSA, il y a aussi Sochaux ou Mulhouse, dans l’est de la France, et pour Renault Sandouville, récemment reconverti en usine de véhicules haut de gamme.

On estime que l’objectif d’1,8 million de nouveaux véhicules vendus ne sera pas atteint pour 2021. Car nous nous étions basés sur les chiffres de la fin de l’année dernière, plutôt bons malgré le mois de confinement de novembre.

Quelles conséquences à plus long terme ?

Ces voitures neuves non produites manqueront sur le marché de l’occasion dans les prochaines années. Or l’occasion est très importante pour renouveler le parc automobile français.

Les Français n’attendent-ils pas que les normes environnementales se précisent avant de choisir leur véhicule ?

Effectivement, il y a un mouvement important, mais qui n’est pas quantifiable. Sur les réseaux sociaux, dans les contacts qu’on peut avoir, beaucoup disent ne pas vouloir acheter de voiture dans l’immédiat. Ils ne savent pas si la voiture sera rentable, si elle va perdre de la valeur, si elle pourra circuler en ville d’ici à 2024. On est dans un attentisme assez néfaste pour les ventes. Sauf, du coup, pour les voitures électriques et les hybrides rechargeables, qui connaissant une progression assez impressionnante des ventes par rapport à l’an dernier. C’est loin d’être la majorité et donc de tirer l’ensemble des ventes.