Mardi 26 septembre, un juge new-yorkais a déclaré l’ancien président des Etats-Unis Donald Trump et ses deux fils, responsables de fraudes financières « répétées » dans les années 2010. Ceci entrait dans l’évaluation des actifs de la Trump Organization. Guide entreprise vous donne tous les détails.
Donald Trump accablé de fraudes financières « répétées »
C’est un revirement avant même que le procès au civil dans cette affaire ne débute. Dans cette affaire, Donald Trump est, avec ses deux fils, Donald Trump Jr et Eric Trump, est soupçonné d’avoir « gonflé » ses actifs. Ceci afin d’obtenir des conditions favorables auprès des banques.
« Violations répétées » de la loi
Dans cette affaire, c’est la procureure générale de l’Etat de New-York qui porte plainte contre Donald Trump. D’ailleurs, elle réclame pour cela 250 millions de dollars de réparations financières. En plus, elle réclame aussi l’interdiction de diriger des sociétés pour l’ex-président et ses proches. Letitia James a également demandé un jugement sommaire, souhaitant que Donald Trump soit jugé responsable avant le procès. Dans sa décision, le juge Arthur Engoron estime que Trump et ses fils sont « responsables » de « violations répétées » de la loi. Selon lui, les documents soumis par la procureure générale montrent « clairement » des « évaluations frauduleuses » de la part de Donald Trump pour des actifs du groupe. Ce dernier est composé d’une myriade de sociétés. Elles s’étendent de l’immobilier résidentiel aux hôtels de luxe en passant par les clubs de golf.
La surface d’un triplex trois fois supérieur à la réalité
Dans sa plainte, Letitia James cite plusieurs exemples, dont le triplex du milliardaire à l’intérieur de la Trump Tower. Sa valeur aurait été déclarée sur la base d’une superficie trois fois supérieure à la réalité. En d’autres mots, 2 700 mètres carré contre 1 000 mètres carré. Ce qui aurait permis de l’évaluer à 327 millions de dollars.
« Des mesures de bonne foi pourraient varier de 10-20% pas de 200% », écrit le juge Arthur Engoron dans sa décision de 35 pages. Pour lui, « un écart de cet ordre de grandeur ne peut qu’être considéré comme de la fraude ». Surtout s’il vient de la part d’un promoteur immobilier augmentant sa propre surface d’habitation pendant des décennies. Le juge a également énuméré d’autres exemples. Parmi eux, la propriété de Seven Springs, dans la région de New York, les immeubles Trump Park Avenue ou 40 Wall Street à New York, ou encore des golfs et la résidence floridienne Mar-a-Lago.
Fraudes financières : le premier d’une longue liste
Particulièrement cinglant, le juge Engoron écrit dans sa décision que les arguments en défense du camp Trump relèvent « d’un monde fantaisiste, pas du monde réel ». Sur son réseau social Truth Social, l’ex-président réaffirme qu’il n’a rien à se reprocher. D’ailleurs, il qualifie le juge « d’haineux » à son égard. « Je vaux bien plus que ce que disent les chiffres dans mes déclarations financières », écrit-il aussi en lettres capitales. En plus, il assure que les banques n’ont jamais eu à se plaindre des prêts consentis. Le procès civil dans cette affaire débutera ce lundi 2 octobre. Ce sera le premier d’une longue liste. Donald Trump devra aussi comparaître devant la justice fédérale pour avoir tenté d’inverser les résultats de l’élection présidentielle de 2020. Il devra également passer devant la justice d’Etat. Pour cause, il a aussi essayé de manipuler les résultats du scrutin perdu face à Joe Biden.