La Bourse de Paris devrait ouvrir en net repli mardi matin, la dégradation de la situation en Ukraine suite aux dernières interventions de la Russie ayant brusquement ravivé l’aversion au risque.
CAC 40 et crise ukrainienne : le marché fragile
La prudence devrait encore peser sur la tendance et limiter les prises de risques compte tenu des multiples considérations géopolitiques auxquelles les intervenants de marché doivent faire face.
Les investisseurs en économie semblent en tout cas avoir de bonnes raisons de vendre ce matin après la reconnaissance, par Vladimir Poutine, des deux républiques dissidentes du Donbass.
‘Je ne prétends pas être un expert sur les questions géopolitiques, mais il apparaît que la prochaine étape à suivre va être la mise en œuvre des sanctions que les pays occidentaux comptent imposer à la Russie, ainsi que le fait de savoir si la réponse des Etats-Unis et du Royaume-Uni va être coordonnée avec celle de l’Union Européenne’, analyse ce matin Jim Reid, stratège chez Deutsche Bank. ‘L’Europe a beaucoup plus à perdre en termes économiques et sa réaction va être particulièrement intéressante’, ajoute-t-il.
Crise ukrainienne : les cours du pétrole en hausse
Sans surprise, les cours du pétrole profitent des craintes renouvelées de voir les tensions entre la Russie et l’Occident finir par perturber l’offre énergétique. Le baril de brut léger américain bondit actuellement de presque 4% pour s’approche des 95 dollars, un nouveau plus haut depuis 2014.
Les emprunts d’Etat sont eux aussi très recherchés: le rendement de l’emprunt américain à dix ans allemand amorce un reflux spectaculaire de sept points à 1,86%.
A Wall Street, les ‘futures’ sur indices new-yorkais signalent pour l’instant une ouverture sur une note négative après le long week-end de ‘Washington’s Birthday’, avec des pertes qui pourraient dépasser les 2% dès le début de séance pour ce qui concerne le Nasdaq. Ces éléments relèguent évidemment au second plan les indicateurs économiques, qui s’annoncent pourtant riches en enseignements au vu des incertitudes qui entourent actuellement l’évolution des politiques monétaires.