Les mouvements de troupes russes à la frontière ukrainienne font craindre une invasion de l’Ukraine par la Russie. Et les principales Bourses européennes ont plongé lundi, le cac 40 entreprises cédant 2,27% à la clôture ce lundi. Le principal indice de la place parisienne retombe ainsi nettement en dessous des 7.000 points à 6.852,20 points, dans un volume d’échanges assez nourri de 5,4 milliards d’euros.

La cote parisienne a plongé dès l’ouverture, frôlant son plus bas de l’année à la mi-journée, à 6.758,05 points, perdant plus de 3,50%. Elle a ensuite rebondi en début d’après-midi, mais a terminé en forte baisse, sa deuxième pire baisse de l’année, après le 24 janvier.

Les autres Bourses européennes ont également terminé dans le rouge: -1,69% pour le FTSE 100 britannique, -2,02% pour le DAX allemand, -2,04% pour le FTSE MIB italien ou encore -2,55% pour l’Ibex 35 espagnol.

Le G7 menace de sanctions aux «conséquences massives»

Lundi, le G7 s’est dit prêt à imposer des sanctions aux «conséquences massives» pour la Russie en cas d’agression militaire contre l’Ukraine. «Cela fait une dizaine de jours que ce sujet est l’un des principaux catalyseurs pour les marchés, avec le resserrement monétaire aux Etats-Unis. Mais il est difficilement maîtrisable et anticipable», résume Andrea Tueni, analyste de Saxo Banque.

Le répit à la mi-journée a notamment été permis par la déclaration du ministre russe des Affaires étrangères, qui a encore vu «une chance» de compromis avec l’Occident. «Mais on sent bien que cela reste fragile. L’environnement est indécis, et dans ce cas-là, les investisseurs s’éloignent des actifs risqués», comme les actions, décrit Andrea Tuéni.

A l’inverse, les acteurs de marché privilégient des investissements plus sûrs, comme les obligations.

Les banques sous une forte pression

Le secteur bancaire a le plus souffert de l’environnement de marché, avec la crise en Ukraine et la baisse des rendements obligataires. Société Générale a plongé de 6,05% à 33,80 euros, BNP Paribas de 4,85% à 61,75 euros et Crédit Agricole de 3,53% à 13,56 euros. L’assureur Axa a aussi trébuché de 2,97% à 27,58 euros.

La plus forte baisse est néanmoins à mettre à l’actif d’Arcelormittal, qui dévisse de 6,26%. Renault a également été lourdement touché . Les valeurs cycliques très exposées à un éventuel retournement économique en cas de conflit ouvert ont ainsi été les plus sanctionnées.

Au sein du CAC 40, seule l’action Carrefour sort la tête hors de l’eau, avec une légère progression de 0,38%.