La Haute Autorité de Santé (HAS) a publié de nouvelles recommandations concernant la prise en charge des personnes exposées au VIH. Cela afin de prévenir et de gérer l’infection au VIH, dont le sida est le dernier stade.

La HAS recommande une large diffusion du traitement préventif contre le VIH

Selon la Haute autorité de santé, encore trop d’infections au VIH sont diagnostiqués tardivement en France. Elle recommande notamment que le traitement de prévention soit étendu à toutes les personnes exposées au virus mais pas seulement avec les hommes ayant de multiples rapports homosexuels.

Une large diffusion de la PrEP auprès de toutes les personnes à risque

C’est le volet prévention qui est particulièrement concerné par les nouvelles recommandations de la HAS. Celle-ci rapporte notamment que « la quasi-totalité des prescriptions » de la PrEP, le traitement préventif pour éviter une infection au VIH, ne concerne seulement que « des hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes (HSH) multipartenaires ». Une de ses recommandations appelle à l’élargissement du traitement de prévention à n’importe quelle personne exposée au virus. Le traitement préventif pré-exposition (PrEP) doit être étendu « à toutes les situations estimées comme à risque d’exposition au VIH, quels que soient le genre et l’orientation sexuelle des personnes », indique la HAS, en lien avec l’agence nationale de recherches sur le sida – Maladies infectieuses émergentes (ANRS-MIE), et le Conseil national du sida (CNS).

Trop de diagnostics tardifs en France

La Haute autorité de santé a également rapporté que près d’un quart des infections en France sont découvertes au stade tardif. Cela « du fait d’un faux dépistage », souligne-t-elle. Selon elle, il convient de « renforcer les actions de prévention et de dépistage ciblées et répétées dans les populations les plus exposées ». Par ailleurs, elle recommande aussi que le dépistage systémique du VIH auprès de la population générale, « au moins une fois dans la vie lors de tout recours aux soins » doit être maintenu. Il s’agit de permettre à ces personnes à risque d’adopter au moins un outil efficace parmi les nombreux moyens de prévention ayant démontré leur efficacité tels que le préservatif, le PrEP ou encore le TPE (Traitement préventif post-exposition).

Grossesse et allaitement chez les femmes portant le VIH

La HAS a aussi émis des recommandations relatives à la grossesse des femmes atteintes du VIH et l’allaitement. En ce qui concerne la grossesse, la HAS a tenu a rappelé l’importance d’un traitement continu. « Il est essentiel que toute femme enceinte vivant avec le VIH bénéficie d’un traitement antirétroviral au long cours pour sa propre santé. Cela pour prévenir la transmission sexuelle, et celle de la mère à l’enfant ». Toujours selon l’autorité sanitaire, l’allaitement est désormais envisageable « si le contrôle virologique est optimal ». La prophylaxie antivirale chez le nourrisson peut également être poursuivie durant l’allaitement « pour prévenir tout risque de transmission résiduelle ». « Un contrôle virologique optimal chez la mère permet de supprimer le risque de transmission de VIH à l’enfant pendant la grossesse et l’accouchement », indiquent les autorités.