La location saisonnière a permis à de nombreux Français de se faire des revenus complémentaires. Au fil des années, le concept est devenu très populaire au détriment de la location longue durée, accentuant encore plus la crise immobilière. La loi Le Meur promulguée en novembre 2024 tente d’y remédier.
Quels changements dans la mise en location de courte durée sur Airbnb en 2025 ?
La loi Le Meur dite loi « anti-airbnb » consiste à de nouvelles règles pour mieux encadrer la location de meublés touristiques à partir de cette année. Ces changements profiteront-ils encore aux propriétaires qui ont déjà l’expérience de cette pratique ?
Qu’est-ce que la loi Le Meur ?
La loi Le Meur, qui porte le nom de la députée Annaig Le Meur, est une loi qui vient renforcer le cadre légal de la location de meublés touristiques en général mais pas uniquement les logements mise en location saisonnière sur Airbnb. Son objectif est de limiter la spéculation immobilière et de favoriser la location de longue durée. L’essentiel de cette loi :
- Le loueur doit déclarer à la mairie la location de son bien au plus tard le 20 mai 2026.
- Le logement mis en location doit respecter un certain diagnostic de performance (DPE). Dans le cas contraire, le propriétaire peut encourir une amende de 5.000 euros.
- Les communes ont la possibilité de limiter à 90 jours au maximum le nombre de jours autorisés pour la location de courte durée, contre 120 jours auparavant.
Faire louer sur Airbnb : quid de la fiscalité et des revenus ?
La niche fiscale ainsi que les plafonds de revenus ont également été modifiés avec la loi « anti-airbnb ». A part les diverses obligations, ces deux points peuvent aider les propriétaires qui ont l’habitude de la mise en location de courte durée à trancher si ou non, cette pratique est encore rentable. Pour résumer, ceux-ci deviennent moins avantageux. Ainsi, le taux d’abattement fiscal pour les biens classés et les chambres d’hôtes passe de 71% à 50% avec un plafond de revenus de 77.000 euros par an au lieu de 188.700 euros. Pour les biens non classés, l’abattement fiscal passe de 50% à 30% avec de 15.000 euros de revenus locatifs annuels au lieu de 77.000 euros avant la loi Le Meur.
Qu’en est-il de la copropriété ?
La location de meublés de tourisme ne plaît pas toujours à tout le monde, notamment lorsqu’on vit dans une copropriété. Pour éviter tous conflits entre copropriétaires, le règlement de copropriété sur cette pratique a également été modifiée avec la loi « anti-airbnb ». Désormais, tout copropriétaire qui met son bien en location de courte durée doit en informer le syndic. Pour les copropriétés comportant une « clause d’habitation bourgeoise » ou « exclusivement bourgeoise », les copropriétaires peuvent interdire la mise en location avec un vote à la majorité (deux tiers) au lieu de l’unanimité avant la loi. Par ailleurs, les règlements de copropriétés adoptés après le 21 novembre 2024 doivent inclure la possibilité ou non de location de meublés de tourisme.
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