En France, le cancer du poumon est le cancer le plus meurtrier, bien qu’il ne soit pas le plus fréquent. La consommation de tabac décuple le risque de le déclarer, en moyenne vers 66 ans. Mais, Guide entreprise informe que des non-fumeurs peuvent aussi en être atteints. Une exposition à l’amiante, à la pollution atmosphérique ou encore au radon peut déclencher un cancer du poumon. Le lien entre l’exposition à un facteur environnemental et l’apparition d’un cancer du poumon chez un non-fumeur de toujours n’est pas toujours établi. Il peut apparaître sans raison apparente.
Le fruit du travail de plusieurs chercheurs
Une équipe américano-canadienne a réalisé une analyse génomique des tissus pulmonaires cancéreux prélevés chez des personnes n’ayant jamais consommé de tabac. Les médecins ont ainsi pu identifier trois sous-types de cancer du poumon propres aux non-fumeurs et leurs origines.
« Piano », « mezzo forte » et « forte »
Au total, ce sont 232 échantillons de tissus cancéreux qui ont été analysés. Les médecins ont réalisé un séquençage du génome entier des cellules cancéreuses et ont comparé les signatures mutationnelles entre les tissus malades et les tissus sains. Trois sous-types de cancer du poumon ont alors émergé, classés selon leur « bruit », c’est-à-dire le nombre de changements dans le génome.
Tout d’abord, les signatures mutationnelles identifiées ne correspondent pas à celles provoquées par le tabac ou le tabagisme passif. Elles sont d’origines endogènes, dues au processus naturel de mutation ou au stress oxydatif que subissent toutes les cellules. Pour filer la métaphore musicale, les trois sous-types ont été nommés « piano », « mezzo forte » et « forte ». Le sous-type « piano », majoritaire dans les échantillons analysés, est caractérisé par la présence de plusieurs gènes mutés comme UAB1 ou encore KRAS, et une croissance lente.
Le deuxième sous-type « mezzo forte » présente une amplification de certains gènes, c’est-à-dire la présence d’une copie en plus dudit gène, et des mutations dans le gène EGFR qui code pour le récepteur de l’EGF . La mutation de ce récepteur est associée à plusieurs cancers, dont celui du poumon et du sein. Dérégulé, il favorise la prolifération incontrôlée des cellules. Les cancers du poumon de type « mezzo forte » croissent rapidement.
Enfin le sous-type « forte » est caractérisé par la polyploïdie. Dans ces cellules cancéreuses, le génome entier est dupliqué (whole genome doubling). Elles ne sont plus diploïdes (deux copies de chaque gène), mais polyploïdes avec au moins trois copies du génome.
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