L’URSS et le monde a retenu son nom, mais il s’est chargé lui-même d’inscrire ses exploits dans l’histoire. Mickaël Gorbatchev s’en est allé à l’âge de 91 ans. L’occasion pour Guide entreprise de revenir un peu sur son histoire et ce qui a fait sa renommée.
Mikhaïl Gorbatchev, figure emblématique de la modernisation de l’URSS
Pour tous les Soviétiques, ou presque, Mikhaïl Gorbatchev aura été celui qui a amélioré à jamais leur vie. En effet, ce point de vue n’est pas réellement partagé par les plus « conservateurs ». Le fait est qu’en 1985, année où Gorbatchev est arrivé au pouvoir, il va entamer plusieurs réformes politiques et économiques dans le but de démocratiser l’Union soviétique.
Mikhaïl Gorbatchev, une figure de la perestroïka
L’ascension de Mikhaïl Gorbatchev au pouvoir aura été fulgurante. Mais une chose est sûre, dès son arrivée à ce poste, il voulait mettre en place ses réformes. Preuve en est, même pas un an après son entrée en fonction, pas moins de 117 responsables et apparatchiks ont été limogés. Rappelons que le terme apparatchik désigne toute personne membre salarié du parti communiste de l’URSS. Et le changement ne se limitait pas seulement à ces limogeages. Il a aussi entamé une restructuration majeure du modèle existant. C’est là qu’est né la perestroïka. Traduit littéralement par la reconstruction, la perestroïka se veut être la rénovation dont le pays a besoin pour se relever économiquement. Dans cette démarche néanmoins, le numéro un de l’Union soviétique ne voulait pas une mise au rancart du parti. Seulement, cela n’a pas été bien vu par les barons. D’autant plus que la situation économique du pays était sous l’emprise d’une flambée des prix.
Naissance de la glasnost
A cause de l’inflation, le mécontentement populaire dans l’Union soviétique a pris de l’ampleur. Une situation économique compréhensible aux vues des dépense militaires qui égalaient celles des Américains alors que le PIB était quatre fois inférieur à celui des Etats-Unis. De là est donc né la glasnost. Avec la perestroïka, la glasnost est le second symbole de la nouvelle politique de Gorbatchev. Il s’agit d’une politique de transparence qui laissait davantage de liberté, presque sur tous les plans, mais une liberté de choix avant toute chose. Cette politique a notamment permis à des manifestations de se produire ou encore à de nouvelles candidatures de se manifester à l’élection des délégués du parti. Cette démarche aura été bénéfique au tout début, mais au final une erreur de stratégie pour Gorbatchev. En effet, les manifestations hostiles envers le gouvernement se sont multipliées notamment à Hongrie, Bulgarie et Tchécoslovaquie. Le 25 décembre 1991, il a été contraint de démissionner de son poste. Une démission qui a entraîné la fin de l’URSS.
Prix Nobel de la paix en 1990
Les réformes entreprises par Mikhaïl Gorbatchev était faites pour moderniser l’URSS. Son point d’honneur a été le fait qu’elles ont été menées dans le calme et sans effusion de sang. C’est justement cet aspect qui l’a différencié des autres dirigeants de l’Union soviétique depuis 1917. Par ailleurs, en novembre 1989, lorsque le mur de Berlin a été abattu, Gorbatchev n’a pas imaginé un seul instant mobilisé ses soldats. Et en décembre 1989, il orchestre avec le président américain Georges W. Bush la fin de la guerre froide entre Moscou et Washington. Pour tout cela, le prix Nobel de la paix qu’on lui a décerné en 1990 était nettement justifié.
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