Mardi, ce fut le tour du Parlement européen d’interdire la célèbre application chinoise de partage de vidéos courtes TikTok. Une décision qui a été prise une semaine auparavant par la Commission européenne et le Conseil européen. Quelles sont les raisons de ces annulations en cascade ? Les réponses avec Guide entreprise.

Le Parlement européen contre TikTok

C’est une réaction en chaîne. Après le Commission européenne et le Conseil européen, c’est au tour du Parlement européen d’interdire l’application TikTok sur le téléphone de son personnel. Une décision prise pour des questions de sécurité.

TikTok bannit du Parlement européen

Mardi 28 février 2023, le Parlement européen a annoncé que LE réseau social du moment, TikTok est interdit sur les téléphones professionnels de ses employés. Cette interdiction touche également les appareils mobiles personnels de ces derniers. Rappelons que dessus, ils ont accès aux courriels et d’autres accès au réseau du Parlement. Tout cela pour des raisons de sécurité. En effet, ils craignent que les autorités chinoises puissent se servir de cette application pour récolter les données des utilisateurs. De plus, ce serait également un moyen de promouvoir leur intérêt. La semaine dernière, la Commission européenne et le Conseil européen ont déjà annoncé la même décision concernant cette application chinoise du groupe ByteDance. De son côté, la Chine a régulièrement nié avoir de telles intentions malveillantes.

Interdiction de TikTok : un théâtre politique

Après son interdiction aux Etats-Unis, TikTok a estimé que cela relevait du « théâtre politique ». Par ailleurs, il dit regretter que « cette approche soit copiée par d’autres gouvernements dans le monde », d’après un porte-parole de la plateforme. TikTok s’est également exprimé à la suite des décisions prises par la Commission européenne et le Conseil européen. Vendredi, TikTok a dénoncé le fait que ces deux institutions ne leur aient pas fait part de ces décisions. « Donc nous fonctionnons vraiment sous un nuage, avec un manque de transparence et une absence de procédure régulière. Franchement, on s’attendrait à une sorte d’engagement sur cette question », a déclaré à Reuters, Caroline Greer, directrice de la politique publique et des relations gouvernementales de TikTok.

En effet, les recommandations du Parlement européen pourraient par ailleurs avoir un impact important au niveau des Etats membres. Ils pourraient être invités à suivre le mouvement, voire à interdire le réseau social.

Une menace selon les Etats-Unis

De nombreux élus américains considèrent le réseau social de partage de vidéos comme une menace contre la sécurité nationale. Lundi soir, la Maison Blanche a ordonné l’interdiction de l’application sur les smartphones des employés des institutions fédérales. A noter que son usage sur ceux des fonctionnaires a été ordonné fin décembre. Mardi, la pression était montée au Congrès. Une situation qui fait suite à la progression du projet de loi, proposé par les Républicains qui vise à bannir TikTok des Etats-Unis. Une loi dénoncée par l’ACLU, une puissante association de défense des droits civiques. Selon Jenna Leventoff, une des juristes de l’association, cette loi « censurerait une plateforme » et « priverait les Américains de leur droit constitutionnel à la liberté d’expression ». Le Canada et l’Inde ont également restreint l’utilisation de la célèbre application. Selon le gouvernement canadien, « les méthodes de collecte de données donnent un accès considérable au contenu du téléphone ».