Plus d’achats, des prix en hausse… 2021 a été une année « record » pour l’immobilier ancien en France, mais cela risque d’« éliminer les gens les plus modestes » du marché, selon le réseau d’ agence immobilière Century 21. Le prix au mètre carré a en effet continué de grimper : au troisième trimestre, il atteignait au niveau national 2.355 euros pour les maisons et 3.878 euros pour les appartements, selon l’Insee et les notaires.

Des prix qui « ont augmenté partout en France »

Alors qu’habituellement certaines régions sont en retrait, en 2021 « les prix ont augmenté partout en France », a observé Laurent Vimont, président de Century 21, à l’occasion d’une conférence de presse. La hausse est particulièrement forte en Nouvelle-Aquitaine pour les maisons et en Bretagne pour les appartements .

La hausse des prix s’explique par la tension sur le marché. Après avoir reculé de 4 % en 2020 sous l’effet de la pandémie, le nombre de transactions a repris rapidement, grâce notamment aux taux d’emprunts bas. Certains Français en ont profité pour acheter plus grand après les confinements, tandis que les investisseurs ont préféré investir dans la pierre, considérée comme un placement sûr en pleine incertitude sanitaire (Voir ici comment on évalue efficacement son bien immobilier).

Une hausse des prix qui commence à désolvabiliser les foyers les plus fragiles

Le problème de cette hausse des prix, selon Century 21, c’est qu’elle « commence à désolvabiliser les ménages aux revenus les plus faibles et les catégories les plus jeunes ». Le réseau d’agences observe ainsi un recul de ces catégories dans les achats, en particulier en Île-de-France. Les jeunes ou les ménages aux plus petits revenus « n’ont pas d’autres choix que de diminuer les surfaces ou d’acheter plus loin » des grandes villes, a assuré Laurent Vimont.

Des investisseurs qui pourraient se détourner du marché ?

Il a également alerté sur le risque de voir les investisseurs se détourner du marché avec l’interdiction dès 2025 de louer les logements considérés comme des «passoires thermiques», très énergivores.