Au lendemain des élections législatives 2022, les cartes à jouer pour ce nouveau gouvernement sous la Ve République sont quasi inconnues. En effet, Emmanuel Macron a subi un échec cuisant durant ces législatives. Certes, il a eu la majorité, mais ce n’est pas une majorité absolue, loin de là. De plus, la Nupes et le Rassemblement national ont réussi à avoir un nombre de sièges inespéré même par leur chef de file. Alors, les Français se demandent : ce deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron est-il toujours capable de gouverner ? C’est LA préoccupation au cœur de l’actualité française.

Deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron : comment le chef de l’Etat va-t-il s’y prendre ?

Dès l’annonce des résultats des futurs locataires du palais Bourbon, le président de la République était déjà dans « l’après ». Force est de constater que ce deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron est unique non seulement d’un point de vue formation politique, mais surtout cohabitation. Jusque-là, le chef de l’Etat ne s’est pas encore exprimé sur la question, mais ses partisans, eux, semblent lui reprocher cet échec.

Deuxième quinquennat d’Emmanuel Macron : plusieurs ministres quittent leurs postes

A la seconde même où ils avaient décidé de devenir candidat aux législatives, ils étaient conscients des risques encourus. En cas de défaite, obligation de quitter leurs postes de ministres. Et malheureusement, certains d’entre eux n’ont pas réussi à tenir le pari. Ils sont trois à ne pas avoir été élus : Brigitte Bourguignon à la Santé, Amélie de Montchalin à la Transition écologique et Justine Bénin à la Mer. En effet, la ministre de la Santé a perdu la 6e circonscription du Pas-de-Calais face à la candidate du Rassemblement national. Celle de la Transition écologique, elle, n’a obtenu que 46,64% des voix dans la 6e circonscription de l’Essonne. Et enfin, la secrétaire d’Etat chargée de la Mer a été devancé par son adversaire de la Nupes dans le 2e circonscription de Guadeloupe en n’ayant obtenu que 41,35% des voix.

La démission des ministres battus aux législatives, une obligation ?

Si les ministres battus aux élections législatives doivent démissionner de leur poste, ce n’est pas parce que la loi le veut, mais bien parce que c’est la tradition « républicaine ». Cela a été instauré en 1988, mais à cette époque la règle ne concernait que les députés sortants. A partir de 2007, sous Sarkozy, le principe avait été appliqué de facto. On note quand même quelques exceptions, notamment en 2002. Malgré sa défaite aux législatives, le secrétaire d’Etat Dominique Versini a conservé son poste au gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.

Une France « ingouvernable » … et maintenant ?

Une France « ingouvernable ». Tel est le terme qui se trouve sur toutes les lèvres depuis ces élections de dimanche 19 juin. C’est surtout dit par les députés de la macronie, qui s’attendait probablement à ce que réélection rime avec majorité absolue. Pourtant, force est de constater que les Français ne sont pas du même avis. Même s’ils viennent de réélire Emmanuel Macron, ils veulent du « Renouveau ». Le chef de l’Etat va donc devoir être « créatif », « inventif » et convaincant durant ce deuxième quinquennat.