Nous sommes au septième jour de guerre en Ukraine et le conflit n’est pas encore sur le point de prendre fin. D’ailleurs, les conséquences de cette crise diplomatique se fait ressentir sur tous les plans économiques. Guide entreprise fait le point sur les conséquences de cette guerre sur l’économie.

Le transport russe est touché dans tous les domaines

Suite à l’attaque de la Russie à Kiev et sur d’autres territoires ukrainiens, plusieurs pays ont décidé de sanctionner l’état soviétique par le biais du transport aérien.

L’invasion de l’armée russe en Ukraine perturbe le transport mondial

Le secteur aérien a été l’un des premiers secteurs lourdement touchés par les conséquences économiques du conflit russo-ukrainien. La compagnie russe Aeroflot n’a plus le droit de planer au sein de l’espace aérien de l’ensemble de l’UE, du Royaume-Uni ainsi que du Canada. Ce qui l’a forcée à informer une suspension de ses vols vers ces pistes. En réplique, la Russie a défendu les compagnies aériennes des pays correspondants, en premier des Occidentaux, de survoler également sur son territoire.

Plusieurs personnalités dont le président russe Vladimir Poutine, et M. Lavrov le porte-parole du président et plusieurs oligarques, ainsi que d’autres membres de la souveraineté ont été également sanctionnées par une interdiction de séjour dans les pays européens à cause de leur soutien à la guerre de Moscou contre l’Ukraine.

Quel a été l’impact de la guerre sur le transport maritime ?

Le transport maritime ne sort pas non plus indemne de cet acte qualifié d’irréfléchi de la Russie par le reste du monde. En effet, le Royaume-Uni a fermé l’ensemble de ses ports aux navires battant pavillon russe et aux navires affrétés ou détenus par des Russes.  L’état français a intercepté un cargo russe appartenant à la banque PSB, visée par les sanctions européennes.

L’Ukraine et la Russie étant tous des pourvoyeurs d’équipages pour les transporteurs maritimes mondiaux, la fermeture des aéroports du pays assiégé risque de poser problèmes aux marins désireux de retourner dans leurs familles ou de démarrer leurs contrats à bord des navires de leurs nouveaux employeurs.

Chamboulement de la voie ferroviaire notamment via les nouvelles routes de la soie

L’initiative ambitieuse de la route de la soie vise à augmenter la connectivité entre l’Asie, l’Afrique et l’Europe afin de générer la croissance à long terme de la Chine et par conséquent de renforcer la légitimité intérieure du régime. L’initiative possède une composante terrestre et une composante maritime. Suite à la guerre, cette initiative est lourdement remise en question.

Plusieurs continent punie l’industrie russe

Il n’y a pas que le secteur du transport qui pâtit dans cette guerre entreprise par la Russie contre l’Ukraine.  Les sanctions viennent de partout et s’appliquent sur plusieurs secteurs.

Guerre en Ukraine : qu’a décidé le continent asiatique ?

Les tensions géopolitiques entre la Russie et l’Ukraine impactent l’industrie russe. Le Japon a annoncé des sanctions concernant le commerce de semi-conducteurs et autres articles vers « les organisations russes liées à l’armée », sans donner plus d’informations. Une décision dramatique, étant donné que le Japon est, avec la Corée du Sud et Taiwan, l’un des principaux producteurs de ces éléments électroniques indispensables à une large gamme de productions industrielles.

L’état américain réplique par la protection de leur technologie

L’intention du président ukrainien Volodymyr Zelensky d’intégrer l’Ukraine dans l’OTAN est l’une des raisons qui a amené l’invasion de l’armée russe dans le territoire ukrainienne, perçue comme une provocation par Poutine, induit une tension entre l’état américain et l’état russe. Suite à la violation de l’accord de Minsk, les États-Unis ont déclaré des limitations dans l’utilisation par la Russie de leurs technologies, dans divers domaines y compris les processeurs et les puces électroniques fabriqués par Nvidia, Intel ou Qualcomm, principaux fournisseurs en la matière.

Guerre en Ukraine : une lourde sanction occidentale

Après la proclamation de l’indépendance ukrainienne, l’Ukraine a été historiquement divisé en 2, l’Ouest pro-occidentaux et l’Est pro-russe. L’ingérence de l’union européenne se fait toujours sentir des décennies plus tard.

L’ensemble de l’industrie aéronautique russe est en train de payer les frais de cette attaque russe contre l’Ukraine : l’UE et le Canada ont ainsi interdit l’exportation vers la Russie d’avions, de pièces et d’équipements de l’industrie aéronautique et spatiale. Enfin, le constructeur suédois de poids lourds Volvo Group a également annoncé l’interruption de la production à son usine russe ainsi que les ventes destinées à la Russie.

L’Etat allemand qui devait faire augmenter les commandes de gaz russe à destination de l’Allemagne notifie l’arrêt de ce projet de gazoduc Nord Stream 2, dont le processus d’homologation était en cours.

Des échanges bancaires limités, un secteur financier en difficulté !

Des actifs bancaires russes gelés

Ce secteur est indéniablement celui qui est favorisé par les Européens dans la recherche de sanctions tangibles contre la Russie face à l’attaque que celle-ci a fait à l’Ukraine, afin de limiter les dispositions de financement de la guerre.  La plus récente : la décision prise par les Britanniques de geler l’ensemble des actifs des banques russes au Royaume-Uni.

Seules les négociations en Biélorusse entre le résident du Kremlin, le Parlement ukrainien et d’autres entités occidentaux et américains pourraient renverser cette situation.

Les Transactions bancaires sont-elles restées intactes ?

Autre heurt rude porté au système financier russe : l’exclusion des principales banques du pays du système interbancaire Swift, moteur essentiel de la finance mondiale qui permet les échanges rapides et sécurisées en termes de transactions.

Les Américains et l’Union européenne (UE) ont frappé encore plus fort en ciblant directement la banque centrale russe, avec une interdiction à partir du jour même de toute transaction avec cette institution monétaire, immobilisant de fait les actifs qu’elle détient aux États-Unis et limitant du même coup sa capacité à utiliser ses importantes réserves de devises pour acheter du rouble et soutenir le cours de sa monnaie. Le Canada et le Japon ont annoncé une interdiction semblable.

Le rouble russe perd toute sa valeur

Les sanctions visant la zone financière russe ont déjà d’énormes répercussions : la chute violente du cours du rouble, qui a contraint la banque centrale russe à augmenter fortement son taux directeur. A travers le pays, les habitants font la queue devant les distributeurs de billets, à la recherche de devises. Un soudain appauvrissement de la Russie semble inévitable. Le début d’une panique bancaire se profile, après le retrait massif des dépôts par ses clients ainsi qu’une probable faillite de la filiale européenne de Srerbank, une des plus grandes banques en Russie.