Il est désormais plus étendu que la ville de Los Angeles. Les pompiers ont peu d’espoir d’en venir à bout avant les alentours du 20 août.
C’est un feu monstrueux, qui a déjà détruit 180 000 hectares. Le gouverneur de l’Etat, Gavin Newsom, s’est rendu ce week-end sur les ruines de la ville, exprimant sa «profonde reconnaissance» au travail sans relâche des soldats du feu.
Ce brasier n’a pas arrêté de grossir depuis la mi-juillet, attisé par une chaleur étouffante, une sécheresse alarmante et des vents continus. Les feux de forêt sont courants en Californie mais en raison du changement climatique, cet été est particulièrement violent. La météo plus clémente ce week-end a apporté un peu de répit aux 5 000 pompiers qui combattent nuit et jour le brasier, déjà plus grand que la ville de Los Angeles. Mais des températures étouffantes sont attendues en milieu de semaine et les soldats du feu estiment que l’incendie, qui a débuté le 13 juillet, ne sera pas définitivement éteint avant le 20 août.
Le rapport du Giec sur le climat est «l’avertissement le plus sévère jamais lancé»
Après deux semaines de réunion à huis clos et en virtuel, 195 pays ont approuvé vendredi cette première évaluation complète du Giec depuis sept ans, dont le «résumé pour les décideurs» a été négocié ligne par ligne et mot par mot. Ce rapport «va être un signal d’alarme pour tous ceux qui n’ont pas encore compris pourquoi la prochaine décennie doit être absolument décisive en termes d’action pour le climat», a ajouté le ministre britannique, notant que «nous nous rapprochons dangereusement du moment» où ce sera trop tard pour agir.
«Nous ne sommes pas en bonne voie pour respecter l’objectif de l’Accord de Paris»
La responsable climat de l’ONU, Patricia Espinosa, avait elle aussi insisté lors de l’ouverture de la session du Giec fin juillet sur la nécessité d’agir vite. «La réalité est que nous ne sommes pas en bonne voie pour respecter l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le réchauffement à +1,5°C d’ici la fin du siècle. » En signant l’Accord de Paris en 2015, la quasi totalité des pays de la planète se sont engagés à réduire les émissions de CO2 pour limiter le réchauffement «bien en-deçà» de +2°C par rapport à l’ère pré-industrielle, si possible +1,5°C. « Les +1,5°C vont être atteints très probablement entre 2030 et 2040, ce sont les meilleures estimations qu’on a aujourd’hui», indiquait à l’AFP le climatologue Robert Vautard, l’un des auteurs de ce premier volet de l’évaluation du Giec, avant le début de la session en juillet.
Pour espérer limiter le réchauffement à +1,5°C, il faudrait réduire chaque année les émissions de 7,6% en moyenne, entre 2020 et 2030, selon l’ONU. Deux autres volets de l’évaluation du Giec doivent être publiés en 2022, d’après les informations recueillies par Guide entreprise.
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