Un nouveau variant du covid 19 a été identifié à la fin du mois de novembre 2021 et selon la coutume, l’Organisation mondiale de la Santé lui a donné le nom d’une lettre de l’alphabet grec. Cependant, cette fois-ci, l’OMS a sauté deux lettres.

Le nouveau nom du variant B.1.1.529 est donc Omicron mais selon l’ordre de l’alphabet grec, il aurait dû être Nu.

Xi, un variant trop proche du président chinois

Quant au choix de Xi, la raison n’est pas phonétique mais diplomatique. En effet, Xi s’avère être le nom du président chinois, Xi Jinping. Choisir cette lettre grecque pour nommer un le variant d’un virus apparu sur le territoire chinois pourrait froisser le dirigeant.

De plus, Xi est un nom très répandu et l’OMS s’est donné pour règle de ne pas nommer un variant avec des noms de lieux, de personnes ou encore d’animaux, pour éviter toute stigmatisation.

Variant Omicron : Pfizer et Moderna vont-ils modifier leur vaccin ?

A l’heure où la troisième dose se généralise en France, une question se détache des autres : le vaccin peut-il lutter contre Omicron ? Aucune réponse officielle n’a été fournie pour l’instant. Mais les laboratoires, eux, s’estiment déjà prêts.

Variant Omicron : un vaccin spécifique ?

Moderna a assuré que ses équipes travaillaient actuellement sur «un candidat vaccin pour une dose de rappel spécifique au variant Omicron». Stéphane Bancel, PDG du laboratoire, a indiqué dans un communiqué qu’il «était impératif d’être proactif face à l’évolution du virus». D’autant plus que, selon lui, Moderna a «démontré à plusieurs reprises sa capacité à faire passer de nouveaux candidats vaccin au stade des essais cliniques en 60-90 jours».

Du côté de Pfizer, les travaux sont aussi lancés. Le laboratoire commencera par étudier Omicron, avant de déterminer si ce variant nécessite un vaccin spécifique.

Une adaptation prématurée ?

Mais si les laboratoires s’emballent, d’autres scientifiques ont rappelé que l’on ne connaissait pour l’instant presque rien de ce nouveau variant. L’Agence européenne des médicaments a par exemple considéré qu’il était «prématuré» de prévoir une adaptation des vaccins à Omicron.

L’Organisation Mondiale de la Santé , qui a classé le variant comme «préoccupant», a elle aussi rappelé qu’il faudrait «plusieurs semaines» avant de comprendre le niveau de transmissibilité et de virulence d’Omicron.

«Il faut rester raisonnable, continuer à surveiller et ne pas complètement alarmer la population», a résumé Vincent Enouf, chercheur au Centre national de référence des virus respiratoires de l’Institut Pasteur à Paris auprès de l’AFP.