La prise régulière de paracétamol est-elle véritablement sans danger ? Découvrons ensemble le résultat d’une étude qui invite à la réflexion concernant ce médicament extrêmement courant.

Si aujourd’hui le paracétamol fait partie des produits les plus populaires de la pharmacopée, il semble que ce médicament ne soit pas aussi anodin pour la santé que cela puisse paraître.

Des précautions à prendre

Lorsqu’on se sent fiévreux où que l’on doive parfois faire face à un léger mal de tête, il est très courant de prendre du paracétamol pour faire passer la gêne ou la douleur. D’ailleurs, ce composé chimique est tout simplement l’antalgique le plus utilisé et le plus prescrit dans le monde. Néanmoins, même s’il se révèle très efficace contre les douleurs dentaires et articulaires, les états grippaux ou encore les règles douloureuses, il n’est pas question de le prendre à la légère. Tout d’abord, il est essentiel de respecter la posologie avec une prise qui doit se faire toutes les 4 heures maximum.

Si vous êtes un habitué du paracétamol, il est également bon de savoir qu’il existe des contre-indications. En effet, les personnes qui souffrent des maladies du foie doivent absolument le proscrire de leur boîte à pharmacie.

Des chiffres qui interpellent

Comme le rapporte le magazine scientifique Circulation, les chercheurs de l’université d’Édimbourg en Écosse ont donc longtemps travaillé sur la question. Pour ce faire, ils ont fait appel à 110 volontaires qui ont pris du paracétamol durant plus de 15 jours. Les doses quotidiennes étaient d’environ 4 grammes répartis en cas de reprise sauf pour certains testeurs qui consommaient en réalité un placebo. Rapidement, les médecins ont ainsi pu constater de grandes différences dans les données qu’ils ont pu récolter.

En effet, pour les deux tiers des personnes qui avaient pris du paracétamol durant plus de deux semaines, il existait une preuve évidente d’une augmentation substantielle de la tension artérielle. Selon le chercheur James Dean, cela ne fait en tout cas aucun doute. Il rappelle d’ailleurs que l’hypertension est « l’un des facteurs de risque les plus importants pour les crises cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux ».

Paracétamol : Une augmentation passagère ou temporaire ?

Selon Dispenser Gill, maître de conférences en pharmacologie clinique à l’université de Saint-Georges à Londres, de nombreuses questions se posent encore par rapport à l’utilisation du paracétamol. Il se demande effectivement si cette augmentation de la pression artérielle se maintiendrait avec une utilisation à très long terme de cette molécule. Il apporte également un bémol aux conclusions de ses collègues : « Deuxièmement, il n’est pas certain qu’une élévation de la pression artérielle due à la prise de paracétamol entraîne un risque accru de maladies cardiovasculaires » . Dès lors, une question se pose : qui croire et faut-il véritablement se méfier de ce médicament qui est devenu extrêmement banal dans notre quotidien ?

En tout cas, si le paracétamol se révèle être l’un des produits les plus courants dans la lutte contre les petits maux de notre vie de tous les jours, cette étude paraît nous inviter à une certaine prudence. Il est d’ailleurs bien connu que l’excès nuit en tout et que mieux vaut prévenir que guérir.