Principalement guidés par leur odorat, les moustiques s’en remettent aussi aux couleurs pour piquer leurs hôtes. Les auteurs d’une étude ont nommé quatre couleurs qui attirent surtout ces insectes.

Alors que la dengue, maladie véhiculée par les moustiques, a récemment fait des ravages en Inde, une étude vient mettre en lumière le comportement de ces insectes, parfois bien incommodants.

Des chercheurs de l’université de Washington ont ainsi découvert que les moustiques étaient attirés par des couleurs spécifiques, rapporte un communiqué de l’établissement. Les animaux comptent surtout sur leur odorat pour trouver un hôte à piquer, mais leurs yeux prennent ensuite le relais, comme le démontrent les résultats d’une étude publiée dans la revue Nature Communications.

Les moustiques préfèrent le rouge

Les chercheurs se sont concentrés sur l’espèce Aedes aegypti, et particulièrement sur les femelles, puisque ce sont elles qui piquent et boivent le sang chez les moustiques. Les scientifiques ont placé les insectes dans des boîtes, en présence de différents points de couleurs. Ils ont ensuite pulvérisé des stimulus olfactifs, pour voir si les sujets se dirigeaient vers une couleur précise.

Résultats: le noir, l’orange et le cyan attirent bien les moustiques. Mais par-dessus tout, c’est la couleur rouge, laquelle possède l’une des longueurs d’onde les plus élevées, qui stimule les insectes. Un problème pour l’être humain, dont la peau dégage naturellement une signature rouge.

«Il y a trois principaux signaux qui attirent les moustiques: votre haleine, votre sueur et la température de votre peau. Dans cette étude, nous avons trouvé un quatrième indice: la couleur rouge, que l’on retrouve non seulement sur vos vêtements, mais aussi sur la peau de chacun. Peu importe la teinte de votre peau, nous dégageons tous une forte signature rouge», souligne Jeffrey Riffell.

Vecteurs de maladies

Les moustiques sont connus pour être d’importants vecteurs d’agents pathogènes pour l’homme. Ils transmettent notamment la dengue, la fièvre jaune ou le chikungunya. Il a fallu des décennies à certains pays pour venir à bout de ces maladies, à l’exemple de la Chine, qui s’est finalement débarrassée du paludisme en 2021, après 70 ans de lutte.

En novembre, l’Inde avait pour sa part connu une flambée de cas de dengue. New Delhi avait notamment été frappée de plein fouet, enregistrant un record de contaminations depuis 2015. Dans certains pays africains, des observateurs ont en outre alerté contre un relâchement dans le lutte antipaludique, depuis l’arrivée du Covid-19.