Le 27 juin, jour de la mort de Nahel, les violences se sont aggravées dans beaucoup de quartiers populaires du territoire français. Ce jeune de 17 ans se trouvait au volant d’une Mercedes MG quand il a été tiré par un policier. La scène s’est déroulée à Nanterre. Malgré l’intervention du Samu, la victime est décédée. Malheureusement, cette tragédie a entraîné des violences urbaines sans précédents qui ont dominé les actualités françaises. A noter que le jeune Nahel a déjà eu des antécédents judiciaires avant ce drame. De plus, il a déjà été mis en cause à cinq reprises pour refus d’obtempérer deux années auparavant.

Violences urbaines : un bilan très lourd

D’après les chiffres de nos confrères, le bilan au 1er juillet pèse déjà très lourd. En effet, près de 4 000 incendies ont été déclenchés à Nanterre et ses environs. Comme beaucoup d’émeutes se sont enclenchées à la suite de la mort de Nahel, des centaines d’interpellations ont également eu lieues. Sans compter que ces violences urbaines ne se sont pas cantonnées dans la banlieue parisienne.

Que doivent faire les automobilistes dont les voitures ont été incendiées ?

Parmi les incendies enclenchés durant ces violences urbaines, ce sont les automobilistes qui en payent le plus les frais. En effet, selon les assureurs, cela leur représenterait 250 millions d’euros. Ces automobilistes peuvent-ils espérer être assurés ? La fédération professionnelle France Assureurs rappelle que la garantie couvrant les dommages causés par un incendie sur un véhicule est facultative. Elle donne droit à une indemnisation de la part de l’assureur.

Si le véhicule est assuré en « tous risques », l’assurance prendra en charge les dommages. Cependant, si la voiture brûlée est assurée uniquement en responsabilité civile, les dommages subis par le véhicule incendié ne seront pas couverts par l’assurance. Bien que la garantie dommages soit répandue dans de nombreux contrats (environ 80% selon un assureur), sa présence est moins courante dans les zones où les véhicules ont été incendiés. Il convient de noter également qu’il existe environ 800 000 véhicules qui ne sont pas du tout assurés. Dans tous les cas, il faudra déposer immédiatement une plainte pour espérer une quelconque indemnisation. Quant au montant, il dépendra uniquement de la valeur du véhicule. Par ailleurs, cet argent ne couvre jamais en totalité le préjudice subi.

Quid de l’avenir du policier dans cette affaire ?

Quand certains crient à une bavure policière, d’autres affirment que ce n’est en aucun cas la faute du policier. En tentant de rester objectif dans cette affaire, ils soulèvent un autre problématique. Pourquoi un adolescent, qui est encore supposé être un « enfant » au fond, s’est retrouvé au volant d’une telle voiture, et d’un. Et de deux, où est-ce que se situe la limite pour qu’un intervention censée protéger la population et sa personne devient une bavure pour un policier. La question reste ouverte.

Comment les policiers sont-ils formés pour gérer ce genre de situation ?

Les forces de l’ordre sont formées pour gérer des situations dangereuses et délicates. En effet, ces agents suivent des formations spécifiques. Elles ont pour objet d’apprendre à concilier de manière équitable leurs responsabilités en matière de sécurité et de maintien de l’ordre public. Le tout, avec le respect de la liberté d’expression et des autres libertés fondamentales. Ces formations reflètent la reconnaissance de l’importance de l’équilibre entre le maintien de l’ordre public et le respect des droits fondamentaux des individus.