La migraine est un problème de santé touche 15 % des adultes à travers le monde, dont une majorité de femmes. Maux de tête intenses, nausées, vomissements, sensibilité à la lumière ou aux sons, la migraine n’est pas une céphalée comme les autres. Quand la migraine est chronique, elle devient un véritable poison au quotidien. Bien qu’environ 15% de la population mondiale soit concernée par la migraine, les mécanismes à l’origine de ces douleurs sont largement incompris.

Comment expliquer les migraines ?

Des indices éparpillés qui, à ce jour, ne permettent pas d’avoir une vue globale de la naissance du signal de douleur qui conduit à la migraine. Pour comprendre l’origine de la migraine, une équipe internationale de chercheurs ne s’est pas intéressée aux neurones, mais aux cellules de Schwann. Les cellules de Schwann possèdent à leur surface un récepteur appelé CLR/RAMP1. Or, ce dernier est activé par une toute petite protéine, CGRP, bien connue pour être un médiateur de la douleur.

La migraine ne naît pas dans les neurones

Si on administre à ces rongeurs du CGRP, ils ne semblent pas développer de migraine – estimée par une sensibilité faciale – alors que c’est le cas chez ceux qui possèdent le récepteur CLR/RAMP1. La relation entre CGRP et son récepteur semble bien participer à la formation de la migraine et plus largement au signal de douleur. Car chez les souris dont les cellules de Schwann n’expriment pas CLR/RAMP1, une injection de capsaïcine, une molécule issue du piment, n’induit pas non plus de signal de douleur. Ledit signal génère la production d’oxyde nitrique, un autre médiateur de la douleur.

L’oxyde nitrique active un neurone adjacent et l’information de douleur remonte dans le cerveau.

De nouvelles cibles thérapeutiques identifiées

« Alors que le rôle de CGRP dans la douleur migraineuse est bien connu, notre étude est la première à relier directement les cellules de Schwann à la douleur migraineuse. Cela offre de nouvelles approches potentielles pour le traitement de la migraine sur la base de notre meilleure compréhension de la façon dont la douleur est signalée à partir de l’endosome », explique Nigel Bunnett, le principal investigateur de cette étude avec son collègue italien. Le neuropeptide CGRP est déjà la cible de plusieurs traitements contre la migraine.