En fonction des besoins du patient, un ostéopathe peut réaliser des soins préventifs ou des soins curatifs. Ce spécialiste peut notamment soulager une personne atteinte par des douleurs à un muscle, à un membre ou à une articulation. On vous dévoile tout ce qu’il faut savoir sur une séance d’ostéopathie.
L’ostéopathie repose sur quel principe ?
L’ostéopathie repose sur un principe : «le corps a tout ce qu’il faut pour se guérir et fonctionner», mais parfois des dysfonctionnements l’empêchent de se réparer de lui-même, précise Alain Lavallée, ostéopathe et membre de l’Association Française d’Ostéopathie.
En ostéopathie, cinq méthodes sont fréquemment utilisées. En fonction des écoles, deux, voire trois de ces techniques sont enseignées. On retrouve notamment :
- le neurologique ;
- le tissulaire ;
- l’énergétique ;
- le biomécanique ;
- le fluïdifique.
Quand est-il indiqué d’aller voir un ostéopathe ?
Il est possible de consulter un ostéopathe en première intention, c’est-à-dire qu’aucune ordonnance n’est requise pour prendre rendez-vous avec ce spécialiste. En cas de douleur à une articulation, à un muscle ou à un membre, un médecin traitant peut recommander une séance d’ostéopathie à son patient. «On peut donc se présenter chez un ostéopathe lorsque l’on souffre de douleurs au niveau des lombaires, de l’épaule, des tendons, de la cuisse, de l’appareil digestif ou d’autres zones», souligne Alain Lavallée.
Jusqu’en 2007, les ostéopathes pouvaient prendre en charge les troubles gynécologiques, mais les traitements internes ont depuis été interdits par la législation.
Ostéopathe : comment se déroule une consultation ?
Une consultation d’ostéopathie peut durer de quinze minutes à une heure, selon le praticien. En fonction des besoins du patient, l’ostéopathe peut orienter sa séance vers des soins préventifs ou curatifs.
Dans le premier cas, le spécialiste examine la posture et recherche d’éventuelles douleurs au niveau des muscles, des ligaments ou d’autres structures qui n’ont pas été encore ressenties par la personne auscultée. «Lorsque l’on traite du préventif, on veut savoir pourquoi la structure n’est pas encore douloureuse, mais on cherche également les causes provoquant cette gêne», précise Alain Lavallée avant d’ajouter : «grâce aux différentes techniques d’ostéopathie, on peut aussi se renseigner sur l’historique mécanique, qui se caractérise par les chutes et les traumatismes, et l’historique psychologique, qui se manifeste par des tensions présentes depuis l’enfance».
Lors d’une séance d’ostéopathie curative, le praticien réalise un bilan d’exclusion consistant à évincer de potentielles causes pouvant être traitées par un autre professionnel de santé. L’ostéopathie permet donc de dépister rapidement une blessure ou un traumatisme, et d’orienter le patient vers le spécialiste adéquat.
Ostéopathe, kinésithérapeute : quelles sont les différences entre ces deux professionnels ?
Le rôle d’un ostéopathe est de remettre en fonction les articulations. «Le cervelet met en place un système pour contourner la douleur. Le patient peut donc faire des gestes limités ou se placer dans des positions moins douloureuses», indique Alain Lavallée. Selon le spécialiste, le travail d’un kinésithérapeute consiste à faire bouger le corps dans de bonnes amplitudes et directions afin de pallier un manque de mouvements et de rééduquer le cervelet ainsi que les structures articulaires sans lever le problème.
Ostéopathie : quelle est la formation pour devenir ostéopathe ?
Depuis mars 2002, l’ostéopathie est reconnue en tant que pratique et compétence. Après son baccalauréat, un étudiant peut donc intégrer une école d’ostéopathie agréée par l’État. Cette formation dure cinq ans, mais il existe des passerelles, notamment avec la filière STAPS, permettant d’y entrer dès la deuxième année. Découvrez également ici les critères pour suivre une formation en secrétariat médical.
Combien coûte une séance d’ostéopathie ?
Les consultations avec un ostéopathe ne sont pas prises en charge par l’Assurance Maladie. Les tarifs varient de 50 à 70 euros, voire plus, selon les régions. L’ostéopathie étant reconnue, ce praticien possède un numéro ADELI fourni par l’Agence régionale de Santé prouvant sa formation.
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